VGAYET (TAMURT) – Pour faire signer de faux PV aux personnes arrêtées, leur arracher des « aveux » et étouffer toute voix dissidente, les agents de la brigade de recherche et d’intervention (BRI), mobilisés par le régime algérien dans sa répression dirigée contre le peuple kabyle recourent souvent à la torture. C’est ce qu’a subi le blogueur et militant politique kabyle Merzoug Touati, qui a décidé de saisir le Comité contre la torture des Nations Unies. Son cas n’est pas isolé.
Dimanche 19 janvier, le tribunal de première instance de Bejaia a condamné le journaliste et activiste Merzoug Touati à une peine de deux ans de prison ferme assortie d’une amende de 50 000 DZD. Il a été interpellé et placé en garde à vue le 01 aout 2024. Il est poursuivi pour les chefs d’accusations d’« entrave au vote par la diffusion de fausses informations » , d’ « atteinte à corps constitué », d’ « atteinte à l’image du président de la république », « diffusion de fausses informations » et d’ « atteinte à l’intérêt national ».
A travers des publications sur son site internet « El Hogra », cet activiste politique dénonce les abus et les violations des droits humains par le régime algérien. Il a affirmé qu’il aurait subi des actes de tortures lors de sa garde à vue, en août 2024. D’ailleurs, il a procédé à un dépôt de plainte pour « tortures subies » contre des agents de la BRI au niveau du parquet de Bejaia. Le 17 octobre dernier, le procureur près le tribunal de Bejaia a classé sans suite cette plainte « faute de preuves », a-t-il justifié. Déterminé à défendre ses droits, Merzoug Touati a dernièrement décidé de saisir le Comité contre la torture des Nations Unies. « Il a reçu des coups de bâton, des coups de poing, des coups de pied, des gifles sur différentes parties de son corps, accompagnés d’une exposition constante aux décharges électriques à l’aide d’un pistolet taser, y compris sur des zones sensibles, alors que ses mains derrière le dos étaient menottées. Il a également essuyé des insultes menaçantes ciblant, y compris des membres de sa famille », a révélé une source proche de ce dossier.
Merzoug Touati, précise la même source, et durant toute la période de sa garde à vue, « a été contraint, sous les coups et les menaces, de signer trois procès-verbaux d’audition contenant des propos qui ne sont pas les siens et des déclarations qu’il n’a pas faites sans pouvoir les lire ». Ces pratiques de la BRI algérienne dignes de la gestapo ne sont pas nouvelles.
Plusieurs militants kabyles, à l’instar de Walid Nekkiche et des détenus de Larbaa Nath Irathen, ont dénoncé avoir subi la torture dans les locaux de la BRI et de la police algériennes. Les arrestations massives des militants kabyles depuis 2021 ont souvent été suivies de torture et de condamnations arbitraires.
Arezki Massi
C’est n’es plus de la police mais une milice équipée par des gadgets accidental, torturent dans les prisons les opposants, même dans un état de guerre la tortue est interdite!