KABYLIE (TAMURT) – L’Union pour la République Kabyle a tenu son 2ème Congrès, ce dimanche 17 novembre. Les congressistes, issus des quatre coins de la Kabylie, ainsi que de la diaspora kabyle en Europe et en Amérique du Nord, ont élu Lyazid Abid, responsable sortant de ce mouvement indépendantiste, président pour un mandat de 5 ans.
Dans un communiqué sanctionnant les travaux de son 2ème Congrès, qui s’est déroulé en ligne pour des « raisons sécuritaires évidentes », l’URK a annoncé l’élection à l’unanimité des participants de Lyazid Abid en tant que président du Mouvement pour un mandat de 5 ans. Ce congrès est organisé dans un contexte marqué par une répression sans précédent exercée par le régime colonial algérien en Kabylie depuis plus de trois ans. Le mot d’ordre de ce congrès est de ne rien lâcher concernant la lutte pacifique pour l’indépendance de l Kabylie. Justement, les congressistes, souligne le communiqué de l’URK, ont, tour à tour, « rappelé les différentes tentatives de déstabilisation de l’URK et les manœuvres, déjouées, qui visaient à dévier le Mouvement de son but principal, à savoir l’Indépendance de la Kabylie ».
Lors de sa prise de parole, Lyazid Abid a insisté sur « l’important de respecter la ligne politique du Mouvement, à savoir l’indépendance de la Kabylie ». Il a exhorté les congressistes à s’attacher à ce principe, en plus de celui du « consensus qui doit caractériser la prise de décision à tous les niveaux ». Il a également rappelé le caractère pacifique de la lutte de son mouvement pour recouvrer la souveraineté de la Kabylie. « Ces principes sont des facteurs majeurs à même de renforcer la cohésion et la confiance entre les militantes et les militants de notre Mouvement indépendantiste kabyle », a-t-il plaidé.
Par ailleurs, les participants à ce congrès ont exprimé leur solidarité avec les détenus d’opinion kabyles, qui croupissent dans les geôles algériennes, notamment ceux de Larbaa Nath Irathen, injustement condamnés à mort par une justice algérienne inféodée à la junte militaire. Ils ont dénoncé le mutisme des personnalités arabophones algériennes face au colonialisme que subit le peuple kabyle. L’une des résolutions adoptées au terme de ce congrès est l’installation d’un comité spécial « chargé d’examiner et de promouvoir la défense des droits des détenus politiques et des condamnés à mort ». La mise sur pied de ce comité, informe-t-on, « a pour objectif de renforcer l’engagement de l’Union pour la République Kabyle (URK) en faveur des droits de l’homme et de la justice, tout en consolidant son action en tant que force politique engagée pour l’indépendance de la Kabylie ».
Conscients de l’importance de l’unité entre les kabyles pour faire avancer la cause indépendantiste, les participants au 2ème congrès de l’URK ont lancé un appel « à la concertation entre les forces vives de la Kabylie, dont le Gouvernement kabyle en exil ». Ils ont insisté à juste titre « sur l’importance de la solidarité et de l’union dans la diversité entre les forces politiques kabyles », et cela, dans « le seul intérêt du peuple kabyle et de son aspiration à la liberté ».
Arezki Massi