KABYLIE (TAMURT) – Les services de sécurité continuent à exercer une pression terrible sur les citoyens kabyles tendance indépendantiste, surtout les militants les plus actifs. » Nous avons à la brigade toute une pile relative aux militants séparatistes, dont vous faites partie. Vous avez intérêt à aller voter le 7 octobre prochain sinon vous aurez de sérieux problèmes avec la justice », aurait déclaré un gendarme ce dimanche matin à un commerçant de la ville de Larvaa Nat Irathen.
Il s’avère que plusieurs cas similaires de chantage sont signalés à travers plusieurs localités en Kabylie. Apparemment, même la participation du FFS ne garantit pas un minimum de participation en Kabylie à la prochaine élection présidentielle. Le pouvoir craint sérieusement un rejet massif le 7 septembre prochain, ce qui explique son recours au chantage.
Même les fonctionnaires et les enseignants sont visés par leurs responsables hiérarchiques afin de les pousser à aller aux urnes. » On est plusieurs enseignants à recevoir des messages indirects de la part de nos directeurs pour nous obliger de voter, sous la menace de voir prochainement nos contrats non renouvelés. Sincèrement, je compte aller voter à contrecœur », nous raconte une jeune enseignante de la région d’Iwadhiyen.
Il paraît qu’ils sont nombreux les fonctionnaires du secteur public qui mènent même la campagne électorale en Kabylie par contrainte. Ils sont nombreux les citoyens kabyles à céder aux menaces et au chantage du pouvoir algérien qui les oblige à voter de peur des représailles. Une situation inédite en Kabylie.
Idir Yatafen