Où est Hassan Hattab, l’ex-émir du GSPC ?

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ALGERIE (Tamurt) – Où est Hassan Hattab, l’ex-émir du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) ? La question mérite d’être posée dans la mesure où ce sanguinaire , né en 1967 à Bordj El Kiffan (Alger), a été, durant les années de ses activités terroristes, celui qui a occupé le plus les pages des canards algériens.

Curieusement, une semaine après s’être repenti, le 22 septembre 2007, selon les déclarations faites à Paris par le ministre de l’intérieur et des collectivités locales d’alors, en l’occurrence Nourredine Yazid Zerhouni, aucune plume journalistique n’a mentionné le nom de l’ex-premier responsable du GSPC ni aucune homme ou femme politiques n’ont prononcé son nom.

Ce que l’on sait, c’est que juste après s’être repenti et prit pour résidence aux frais de l’Etat une demeure digne des grands princes arabes du côté de Zeralda, plusieurs « dignitaires » du régime, ceux-là mêmes qui l’avaient diabolisé et juré ne pas trouvé la tranquillité que le jour où ils lui passeraient la corde au cou, se sont pressés chez-lui pour le rencontrer.

On sait aussi que Hassab Hattab, l’homme condamné à mort par contumace à maintes reprises par les tribunaux algériens dont celui de Tizi-Ouzou, a refusé d’ouvrir sa porte à ces « dignitaires » qui n’arrêtaient pas de sonner au carillon de sa maison pour lui faire la bise et le serrer dans leurs bras. Pour toute déclaration publique, l’ex-émir du GSPC a fait celle-ci : « Je suis en possession de dossiers et ne révélerai leur contenu qu’au Président de la république en personne ! » A-t-il confié les dossiers en question, qui de toute évidence, leur contenu était explosif, au Président Abdelaziz Bouteflika ? Difficile d’apporter la réponse sans risque de sombrer dans la spéculation. Ce que l’on sait en revanche avec exactitude, c’est que quelques temps plus tard, Abdelaziz Bouteflika, qui avait jusque-là la santé d’un cheval en bonne et parfaite santé, tomba soudainement malade. Il ne s’en est jamais remis depuis d’ailleurs.

En ce qui le concerne, Nourredine Yazid Zerhouni, que l’on croyait inamovible, il céda son fauteuil de ministre de l’intérieur. Officiellement, le colonel de l’ex-Sécurité Militaire et ex-futur ministre de l’intérieur avait bénéficié d’une promotion puisqu’on lui confia le poste de vice-Premier ministre. « Tonton » Nourredine Yazid Zerhouni a été en réalité dégommé par une puissance supérieure à lui. Même les enfants, à peine sorti de leur langage de lallations, l’ont bien compris. Quant enfin à Hassan Hattab, il n’a pipé mot depuis cette fameuse déclaration. En tout cas aucun média n’a parlé de lui. Cela fait presque sept ans que le silence radio a frappé  l’homme le plus recherché et le plus médiatisé depuis l’indépendance de l’Algérie.

Qu’est-il donc advenu de l’ex-émir du GSPC ?  Où est-il passé? Est-il toujours vivant ? Occupe-t-il toujours sa résidence de Zeralda ? Vit-il avec ses épouses et maîtresses comme c’était le cas durant ses années de maquis ? A-t-il repris du service, mais de l’autre côté de la barrière cette fois-ci. Personne, nous dit-on, ne connaît mieux la structure d’un édifice que son architecte. De par sa longue expérience de l’activité terroriste, Hassan Hattab doit sûrement connaître certainement la cheville d’Achille de la nébuleuse terroriste. Si ce sanguinaire originaire, rappelons-le, de bordj El Kiffan, est toujours vivant, il doit certainement savoir beaucoup sur l’implicatioon de l’Etat algérien dans le maintien et la manipulationo du terrorisme. En tout cas cette éventuelle perspective ferait beaucoup d’heureux.   .

Saïd Tissegouine

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