Répression anti-kabyle : Garde-à-vue prolongée pour trois jeunes militants

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Attaf Mohand Said
Attaf Mohand Said

VGAYET (TAMURT) – Arrêtés le 10 septembre dernier, Nassim et Messaoud, deux frères du détenu d’opinion Mohand Saïd Attaf, sont toujours en garde-à-vue au commissariat de Sidi Ali Lebhar, au chef-lieu du département de Vgayet. Quelques jours plus tôt, l’ex détenu Arezki Hidja, originaire de Tifrit (Aqvu), a été interpellé et placé en garde-à-vue à ce jour au même endroit.

La répression du régime colonial algérien contre le peuple kabyle se poursuit et s’intensifie. Les arrestations des militants et citoyens kabyles continuent alors que certains naïfs prédisaient des temps d’apaisement à l’occasion du scrutin présidentiel algérien. Au contraire donc, l’acharnement juridico-policier contre les militants kabyles est toujours en vigueur. Le régime algérien ne tolère aucune liberté d’expression. Même les frères d’un détenu d’opinion, qui purge une peine injuste de quatre ans à la prison de Koléa, n’ont pas le droit d’exprimer leur indignation.

Militant indépendantiste, Mohand-Said Attaf, originaire de Tuvirett (Iwaquren), a été condamné en appel à quatre ans de prison ferme, en décembre 2023, après plus de 16 mois de détention arbitraire. Son seul tort est d’aimer la Kabylie et de revendiquer pacifiquement son droit à l’existence en tant que pays libre du joug du colonialisme algérien et son idéologie arabo-musulmane. Ses frères Nassim et Messaoud ne peuvent pas se solidariser publiquement avec lui sans s’attirer les foudres du régime algérien.

Pour sa part, le militant indépendantiste Arezki Hidja, qui assume son militantisme pacifique en faveur de la Kabylie, continue d’être surveillé de près et malmené par la police algérienne.
Par ailleurs, ces trois militants kabyles sont placés en garde-à-vue sans que leur droit de contacter leurs familles et leurs avocats soit respecté.

Arezki Massi

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