TUVIRETT (TAMURT) – Originaire d’Iwaquren, dans le département de Tuvirett, le militant indépendantiste Mohand Said Attaf a été transféré, récemment, de la prison de Haizer en Kabylie vers celle de Koléa (Tipaza). Il se retrouve ainsi éloigné de sa famille, qui devra désormais effectuer de longs et pénibles déplacements pour lui rendre visite.
Cela fait presque neuf mois que le jeune militant Mohand Said Attaf, arrêté le 04 janvier dernier, à Iwaquren, croupit injustement en prison depuis son placement sous mandat de dépôt le 17 du même mois. Il aurait même été agressé et torturé durant sa garde à vue à la brigade de gendarmerie algérienne à Bechloul. A l’instar de dizaines d’autres citoyens kabyles, il est arbitrairement poursuivi pour « terrorisme » sur la base de l’article 87 bis du code pénal algérien. Pour le régime algérien, réclamer le droit légitime à l’autodétermination de la Kabylie est considéré comme « un acte terroriste ». Pourtant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est dûment reconnu par la charte des Nations Unis et autres conventions internationales ratifiées par l’Algérie.
Ce pays, dont les ONG internationales font état dans leurs rapports de ses pratiques répressives contre les libertés et ses atteintes aux droits de l’homme, vient d’être élu membre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Par ailleurs, l’on ignore pour le moment la date de l’audition de Mohand Said Attaf par le juge d’instruction du tribunal Sidi M’hamed, suite à son transfert à la prison de Koléa.
Lyes B.