ALGER (TAMURT) – L’ancien président de la JSK, Chérif Mellal, injustement détenu à la prison d’El Harrach (Alger), poursuit sa grève de la faim qu’il a entamée le 17 juillet dernier. Sa famille tire encore une fois la sonnette d’alarme face à la détérioration de son état de santé. « Il est physiquement affaibli, sa vue à baissé », s’est-elle inquiétée dans un communiqué.
Malgré l’insistance de ses avocats, Chérif Mellal refuse de mettre fin à sa grève de la faim lancée depuis maintenant 21 jours. Il avait décidé de recourir à cette action « pour protester contre son incarcération injuste et interminable ». Aujourd’hui, sa famille se préoccupe vivement de sa santé. « Son état de santé se détériore de manière préoccupante : en plus d’avoir perdu beaucoup de kilos, il est physiquement affaibli, sa vue a baissé, et il est maintenant sous suivi médical », a-t-elle déploré dans un communiqué. Par ailleurs, elle dénonce le retard flagrant enregistré dans la programmation de son procès, alors qu’il est en détention provisoire depuis près de 20 mois. « Malheureusement, son dossier n’a toujours pas progressé, et il n’y a rien de nouveau à signaler. Cette situation nous inquiète profondément. Son état est alarmant. Malgré les demandes répétées des avocats et des appels à mettre fin à cette grève de la faim, Chérif Mellal refuse toujours d’arrêter », a affirmé sa famille. Celle-ci réitère sa demande pour « la libération » de l’ancien boss de la JSK, et « pour un traitement rapide et équitable de son dossier avant qu’il ne soit trop tard. »
Pour rappel, Chérif Mellal a été acquitté dans sa première affaire liée à l’accusation d’«atteinte à l’intégrité du territoire national » sur fond d’appartenance présumée au Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie, injustement classé par le régime algérien comme ‘’organisation terroriste’’ le 19 mai 2021. Sa deuxième affaire pour laquelle il est maintenu en détention est en lien avec le blanchiment d’argent. Un dossier monté contre lui de toutes pièces par les services secrets algériens pour le destituer de la tête du club phare de la Kabylie et y installer une direction inféodée à Alger. Selon sa famille, son dossier reste en instruction, et elle ne peut pas, ainsi que ses avocats, « communiquer à ce sujet en raison du secret de l’instruction ».
Aksil K.