KHENCHLA (TAMURT) – L’inauguration officielle de la statue à l’effigie du roi amazigh Aksel, installée hier mardi, à Bouhmama, dans la ville chaouie de Khenchla, n’a pas eue lieu. En effet, l’administration algérienne a ordonné, ce mercredi 04 décembre, son démantèlement. Réalisée par le célèbre sculpteur chaoui Abderrazak Boussekar, originaire de Timsounine (M’chounech), la statue en bronze a été retirée en présence d’un dispositif sécuritaire. L’Algérie honore l’envahisseur Okba, au détriment du roi Aksel, symbole de la résistance amazighe et nord-africaine contre l’invasion arabo-musulmane.
Alors que des militants chaouis s’apprêtaient, ce mercredi matin, à inaugurer officiellement la statue à l’effigie du roi Aksel, installée à Bouhmama, l’administration algérienne a ordonné son démantèlement immédiat. Pourtant, les initiateurs de cette action avaient préalablement obtenu une autorisation de la part du maire de Bouhmama. Celui-ci a malheureusement cédé à la pression des islamistes et de l’administration algérienne. Le roi-guerrier Aksel dérange parce qu’il est le symbole de la résistance contre les envahisseurs arabo-musulmans et de l’attachement des amazighs à leur terre et à leur liberté.
En effet, il a réussi en 683 à détruire un corps expéditionnaire omeyyade mené par le général arabe Oqba ibn Nafi, à Tahouda, près de Biskra. Il a expulsé les occupants omeyyades, qui occupaient les Aurès jusqu’en Tunisie actuelle, tout en prenant la ville historique de Kairouan. Ironie du sort, une ville près de Tahouda a été baptisée du nom de Sidi Okba !
Arezki Massi