ALGERIE (TAMURT) – C’est un scénario des plus inattendus qui vient de se produire au niveau de l’Académie algérienne de langue amazighe, fraichement installé et présidée par le professeur Mohamed Djellaoui. En effet, le numéro deux de cette institution rattachée à la présidence de la République vient de jeter l’éponge.
En effet, Abderrezak Dourari, désigné au sein de l’académie en question a démissionné officiellement de son poste à peine 24 heures après l’annonce de la liste officielle de ses quarante membres. Une démission qui surprend tous les observateurs car depuis plus d’une année, Abderrezak Dourari était habité par une véritable obsession de figurer sur la liste des membres de cette académie. Il avait pris son bâton de pèlerin et il n’a pas hésité à effectuer une grande campagne pour qu’il en soit membre voire président. Il se trouve qu’en toute vraisemblance, Dourari est finalement déçu par la tournure prise par cette institution.
Il est clair que la vraie raison de la colère l’ayant poussé carrément à rendre son tablier a trait au fait qu’il n’ait pas été désigné comme président de cette académie. Lui-même avoue que son départ prématuré est motivé par le fait que le président est désigné et non pas élu par ses pairs. Il est évident que Dourari n’allait pas pousser sa sincérité jusqu’à avouer qu’il s’agit de la vraie cause de cette prise de décision qui porte atteinte aussi bien à sa crédibilité qu’à celle de cette académie qui a tout l’air d’être un mort-né. Surtout quand Dourari lui-même avoue franchement que la majorité des membres de cette académie n’ont pas le profil requis et n’ont pas, dans leur grande majorité, le rang de professeur, exigé dans une institution aussi « prestigieuse ». Comme l’aurait exigé le statut d’une telle académie, a précisé Dourari, ses membres devaient être tous de rang universitaire professoral.
Or, c’est loin d’être le cas. Au lendemain de l’annonce de la création de l’Académie algérienne de langue Amazighe, « Tamurt.info » avait déploré cette réalité qui fait que cette institution ressemble à une montagne qui accouche d’une souris. Dourari, qui est un élément fidèle du pouvoir algérien, vient de le confirmer. Par les paroles et surtout par les actes.
Tarik Haddouche
Un lien continue entre système politique et pratique des institutions est lisible au travers les models internationaux. L’union sovietique était une « federation » sous la coupe du régime central qui régimentait les periphéries comme dans une caserne.
Alors que les models federatifs de Suisse d’Allemagne- landers- et des Usa produisaient des libertés le model Sovietique qui fondamentalement n’avait pas confiance en son propre peuple avait nécessité de controle continue. Meme votre voisin de palier pouvait vous éspionner. C’est le meme model qui est adopté en Algérie, la kabylie qui a toujours dit non à la dictature est pointée des doigts, Ainsi on peut avoir un centre culturel francais à Oran constantine Tlemcen mais pas en Kabylie. Ce qui est valable pour les personnes, si vous avez une culture qui vous rapproche à la liberté et vous éloigne de l’arabisme et l’arabisation, leviers du régime, vous ne faites pas long chemin, qu’importe la qualité de vos production. Ils ont choisi un des arabisants parce qu’il est plus controlable. Ceci dit c’est deux mouvances du régime qui se combattent, l’une veut la modernité mais dans la sphère arabislamique donnée par la constitutionette l’autre est plus cohérente, sait que la constitutionette sert la finalité: une société islamique et un Etat islamique à terme.
Quant à l’utilité de cette institution, comme toutes les autres, elle conjugue volonté de domestiquer l’amazighité en l’intégrant comme variable dépendante de l’Etat arabe. Cet objectif politique est juste la tentative de controle par incorporation.