DRAA EL MIZAN (Tamurt) – Les milliers de citoyens continuent de faire les frais et d’être les victimes, soit directes ou bien collatérales, d’une gestion d’intérêts et de privilèges purement et bassement personnels très étroits de la part des élus. Le blocage des APC est devenu un phénomène fréquent et souvent, on passe des mois à conjuguer les combinaisons pour sortir avec une assemblée élue digne de ce nom. Il va sans dire que dans la majorité des cas, c’est l’opportunisme qui constitue le seul critère pris en considération pour l’aboutissement à un consensus.
C’est pourquoi, dans la majorité des APC de la wilaya de Tizi Ouzou, qui en compte 67, les alliances contre-natures se sont faites entre des élus du RCD avec ceux du FLN et du RND ou encore ceux du FFS avec ceux du FLN et du RND, voire entre les élus du RCD ou du FFS avec des élus issus de partis islamistes à l’instar du parti « TAJ » de Amar Ghoul, un transfuge du parti le Mouvement de la société pour la Paix de l’islamiste Mahfoud Nahnah. Si dans la majorité des assemblées populaires communales élues, une solution a réussi à être dégagée pour débloquer les choses, c’est loin d’être le cas de l’une des communes les plus importantes de la wilaya, en l’occurrence Draa El Mizan.
Cette dernière est bloquée depuis les élections municipales du 23 novembre dernier. Une dernière tentative pour dénouer la crise a eu lieu mercredi dernier mais cette fois aussi, le blocage n’a pas pu être levé. C’est donc le reconduite de la situation de blocage et ce sont tous les projets et les préoccupations des citoyens de Draa El Mizan qui sont remis aux calendes grecques. Dans cette APC, le maire Abdelghani Issolah est issu du FFS. L’exécutif communal n’a pas pu encore être installé. La proposition consistant à d’attribuer trois vice-présidence au FFS, une au FLN et un poste de délégué communal à un élu du RCD a foiré. En plus de l’échec de l’assemblée générale en question, cette dernière s’est déroulée dans un climat électrique ayant poussé le maire à lever la séance en catastrophe.
Tahar Khellaf