Durant la guerre de libération nationale, des femmes et des hommes, de ce petit patelin, se sont sacrifiés pour que leur progéniture se libère du colonisateur français.
Ce village a, toujours, la grande fierté de n’avoir aucun harki (traître) durant cette halte ténébreuse du pays. Autrefois, la fraternité de ces hommes et ces femmes libres était réputée dans toute la région. Même pour aller au marché ou immigrer pour travailler sous d’autres cieux, les villageois se déplaçaient en groupe, au point où on les surnomme : « Tababurt n Tmuqra », (la barque de Tamuqra). Les vieux racontent que pour aller travailler dans les fermes de Skikda, ils prenaient le même bateau.
Après l’indépendance de l’Algérie, le cours des évènements n’a guerre dévié de sa trajectoire, même si les moyens matériels fessait défaut. Aujourd’hui, ce petit villages, de quelques centaines d’habitants, souffre, encore, de moult problèmes et ne dispose pas des choses élémentaires d’une vie digne.
Ce qui a poussé nombre de personnes à l’exode. Toutefois, depuis un bon moment, ces montagnards ont décidé de prendre leur destin entre leurs mains et changer les choses positivement. En effet, plusieurs actions sont entamées pour régler les problèmes du village : bitumage des routes, nettoyage, plantation des arbres, des cours pour les classes d’examens, célébration des dates historiques…A l’ occasion de la journée mondiale de la femme, beaucoup de gestes, des premiers du genre, ont été concrétisés, telle une conférence sur la condition féminine et une grandiose fête.
Ces citoyens espèrent créer une association dans l’avenir le plus proche, pour pouvoir canaliser toutes les forces de leurs filles et fils afin de ressusciter les bonnes habitudes, qui pourront s’effriter avec le temps.
Dans ce très beau lieu d’Akbou, les gens sont très sympathiques et ambitieux. Ils ont de grands rêves et comptent les réaliser petit à petit. Les habitants des collines oubliées tentent, toujours, de se prendre en charge, comme le fait si bien « Tajmaât », (le comité du village) depuis fort longtemps.
Ici à Tamuqra, les villageois songent à un lendemain meilleur. Leurs rêves sont immenses, comme dans le fameux roman de William Faulkner, Les Palmiers sauvages, où on peut lire cette fabuleuse citation : « Le suprême degré de la sagesse était d’avoir des rêves assez grands, pour ne pas les perdes de vue pendant qu’on les poursuit ». Y a il de plus beau ?