Annonce d’une grève de la faim illimitée après le refus de l’appel en cassation de sa condamnation arbitraire à la perpétuité.
A Mesdames, Messieurs :
· Les Présidents des ligues algériennes de défense des droits de l’homme.
· Les Présidents des organisations internationales des droits de l’homme
· Le Président d’Amnesty International
· Le Président de la commission Onusienne de défense des minorités opprimées.
· Le Président d’Al Karama of Human Rights.
· Le Président du Croissant Rouge Algérien.
· Le Président de la Croix Rouge internationale.
· A tous les Algériens libres, jaloux de leur patrie, politiques, intellectuels et représentants de la société civile.
Objet : Appel à l’aide d’un opprimé pour que justice soit faite.
Mesdames, Messieurs,
C’est un grand honneur pour moi de m’adresser à vous, honorables personnalités qui refusez l’injustice, et d’appeler à votre aide, vous militants au service des droits de la personne humaine et de sa dignité, vous hommes libres qui refusez la tyrannie et l’oppression des peuples.
Je m’adresse à vos honorables personnes pour me sauver de cette injustice dont je souffre depuis mon incarcération arbitraire en 2005 pour « homicide volontaire avec préméditation » sur une personne que je ne connais pas ni de près ni de loin, laissant en liberté les véritables coupables. J’ai été condamné initialement à la peine capitale en 2006, puis à la perpétuité en appel en 2009, alors que je m’attendais à mon acquittement. Hélas, ce jour-là la justice était absente du prétoire. J’ai été condamné à la perpétuité, mais ayant toujours eu confiance en la Justice, j’ai fait à nouveau appel. Mais malheureusement, la Cour Suprême a refusé la cassation. Par cette décision, le pouvoir a encore prouvé qu’il n’y avait pas de justice dans notre pays. C’est avec douleur et tristesse que j’affirme cette vérité sur mon pays. Mais c’est l’amère vérité telle que nous la vivons en tant que peuple. Et c’est cette situation qui me pousse à engager une GREVE DE LA FAIM ILLIMITEE à compter du 19 décembre 2010 jusqu’à ce que mon innocence soit prouvée et que triomphe le droit, ou que je meurs digne, mon nom allant s’ajouter à la longue liste des victimes de cette injustice qui a assassiné de nombreux innocents.
Ma confiance, quant à votre soutien, est grande, face à l’injustice et aux oppresseurs.
Je vous prie d’agréer, Mesdames, messieurs, les assurances de ma considération et de mon profond respect.
Mohamed Baba Nadjar
Militant de la dignité et de la liberté.
Prison de Babar. Khenchela. Dimanche 05 décembre 2010-12-16