TIZI OUZOU (Tamurt) – L’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou a été paralysée, ce dimanche 30 avril, par une grève qui a été massivement suivie par l’ensemble des étudiants. Un arrêt des cours auquel les concernés ont appelé samedi pour dénoncer, pour la énième fois, l’insécurité qui guette les étudiants.
Le recours, encore une fois à la grève par les étudiants, a été décidé suite à l’assassinat d’un deuxième étudiant en moins de deux mois. L’étudiant en question a été tué à l’aide d’une arme blanche jeudi dernier près du pôle universitaire de Tamda, dépendant de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou. Alors que le premier étudiant assassiné par un voyou, il y a près de deux mois, se trouvait à proximité du campus de Hasnaoua à la Nouvelle Ville de Tizi-Ouzou. En plus de la grève massivement suivie notamment par les étudiants scolarisés aux campus de Hasnaoua, Boukhalfa, Tamda, Oued Aissi et Bastos, des centaines d’étudiants se sont retrouvés ce dimanche matin devant la bibliothèque centrale du campus de Hasnaoua où ils ont observé un sit-in de protestation.
Lors de ce rassemblement, les délégués des étudiants de différentes facultés et de différentes résidences universitaires se sont succédé au micro afin d’exiger des responsables de l’université mais aussi des autorités de wilaya qu’ils fassent de la sécurité des étudiants une préoccupation prioritaire « car, il est désormais impossible de poursuivre ses études dans un tel climat de terreur », comme le clamera l’un des délégués. Un autre représentant d’un comité des étudiants a aussi lancé un appel aux agents de sécurité exerçant à l’université Mouloud-Mammeri pour exiger à toute personne voulant accéder à l’intérieur des campus et des résidences, la carte d’étudiant. Une telle mesure appliquée à la lettre, permettra aux « étrangers » de ne plus avoir accès à l’université et à l’insécurité de baisser de fait.
Tahar Khellaf