DÉCLARATION DE SOUTIEN DE L’AZAWAD INDÉPENDANT
L’Association Culturelle Berbère (ACB) de Milan, ayant pris connaissance de la proclamation de l’indépendance de l’Azawad, diffusée hier, vendredi 6 Avril 2012, 2962 Sh. (Sheshonq), par le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA),
exprime
son soutien pour cet acte courageux qui aspire à réparer l’injustice historique commise à l’encontre du peuple Touareg (Kel Temajeq) lors de son intégration forcée dans l’Etat du Mali en 1960;
espère
que la direction et les dirigents du MNLA demeurent fidèles aux principes proclamés de laïcité et d’égalité de tous les citoyens dell’Azawad sans nulle discrimination de race, de sexe ou de religion;
fait appel
• au gouvernement italien, à l’Union Européenne et la communauté internationale à soutenir les droits légitimes du peuple de l’Azawad, en reconnaissant l’Etat indépendant de l’Azawad et d’établir des contacts pacifiques et de coopération avec celui-ci, du fait que seul un Etat véritablement démocratique et responsable devant ses citoyenspeut venir à bout du fanatisme, du terrorisme et du trafic illicite en cours en Afrique subsaharienne;
• à tous les organismes et les personnes de bonne volonté pour qu’ils expriment eux aussi leur solidarité avec l’Azawad et lutter pour la reconnaissance internationale de son indépendance;
rappelle
qu’il s’agit d’un moment historique pour le peuple touareg, qui pendant des décennies a souffert des divisions insensées du Sahara faites par les puissances européennes par calcul sans tenir aucunement compte de la volonté des populations locales et que, en particulier pour les Européens, il est temps de réparer, au moins en partie,les torts infligés aux peuples africains avec la colonisation d’abord, puis avec une «décolonisation» qui, loin de restituer la souveraineté aux peuples dominés, il perpétue leur exploitation.
Ignorer la lutte de plus de cinquante ans du peuple dell’Azawad et rejetter sa demande d’indépendance, sous le couvert de «stabilité» de la zone, équivaudrait à persévérer dans l’hypocrisie et le refus de corriger ses propres erreurs commises par le passé.
Milan, le 7 Avril 2012