Discours très attendu du roi Mohamed VI ce soir : Quel statut pour tamazight dans le projet de réforme marocain?

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MAROC (Tamurt) – Selon les militants berbéristes marocains, le Roi demandera, ce soir, au Marocains d’approuver massivement, par référendum en juillet prochain, son projet de révision de la constitution. Ça sera l’occasion pour lui d’annoncer les grandes lignes de sa future politique issue des discussions relatives à la révision constitutionnelle qui a été soumise aux partis politiques. Il prévoit notamment le principe de séparation des pouvoirs et une réduction des attributions du roi au profit du Premier ministre.

Pour anticiper les nombreuses demandes d’ouvertures politiques que réclament régulièrement les jeunes manifestants du Mouvement du 20 février marocains, le Roi avait mis en place une commission présidée par Abdeltif Menoumi pour élaborer les grandes lignes des reformes.

Selon nos sources, les reformes qui seront engagées ne viendront pas au bout du marasme économique que vit le royaume et encore moins de la revendication berbériste de voir la langue de la majorité des Marocains, en l’occurrence le berbère, érigée en langue officiel à côté de l’arabe. Le Roi du Maroc, comme les généraux algérien, se contentera d’annoncer tamazight langue nationale. Ce qui revient à un coup d’épée dans l’eau. Bien entendu les Imazighens d’Afrique du nord sont des nationaux (Marocains ou Algériens), ils ne descendent pas de la planète Mars.

Il est évident que pour dévier la légitimité de la revendication berbériste et expliquer la difficulté d’officialiser la langue berbère, le royaume ferra parler la tendance islamiste qui menace déjà depuis lundi de voter contre la future constitution si elle prévoit la « liberté de croyance ». Cette liberté aura des conséquences néfastes sur l’identité islamique du Maroc, selon les islamistes du royaume.

« On n’est pas contre la liberté de croyance, mais nous craignons les conséquences néfastes de cette disposition sur notre identité islamique », a déclaré à l’AFP Abdelilah Benkirane, le secrétaire général du Parti islamiste Justice et développement (PJD, opposition parlementaire).

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