ALGÉRIE (Tamurt) – La scène politique algérienne sent le roussi. La guerre des clans semble s’exacerber de plus en plus à l’approche des élections présidentielles de 2019. Et on découvre même que deux personnalités politiques soutenant Bouteflika donnent l’air de rouler pour deux clans différents en fin de compte. En effet, il y a trois jours, Amara Benyounès (secrétaire général du Mouvement Populaire Algérien) s’est attaqué avec virulence à Djamel Ould Abbès, le patron du FLN. Pourtant, jusque-là les deux hommes semblaient être en lune de miel permanente. La réaction de Djamel Ould Abbès ne s’est pas faite attendre.
Ce mardi, Djamel Ould Abbès n’a pas seulement répliqué diplomatiquement au secrétaire général du MPA mais il a carrément eu recours à l’insulte pour ce faire. Djamel Ould Abbès, en réponse aux déclarations de Amara Benyounès a qualifié carrément Amara Benyounès d’ignorant puis quelques secondes plus tard « d’âne ». Djamel Ould Abbès, pour mieux stigmatiser Amara Benyounès, a eu recours à la langue kabyle en parlant d’ « aghyoul » à l’évocation de Amara Benyounès. De tels propos d’un niveau très bas, faut-il le déplorer, reflètent à quel point la pratique politique en Algérie est devenue malsaine.
En plus de la « brosse » dont excellent aussi bien Amara Benyounès que Djamel Ould Abbès, on passe maintenant à un étage inférieur avec le recours à l’injure, tout simplement. Il est évident que le choix des propos de Djamel Ould Abbès, pour répondre à Amara Benyounès, sont loin d’être le résultat d’une quelconque colère. Ils sont prémédités et ils s’adressent surtout à ceux, tapis dans l’ombre, qui manipulent Amara Benyounès pour exercer une pression sur un autre clan. Celui qui manipule, de son côté, Djamel Ould Abbès.
Tarik Haddouche