La contrefaçon fait des ravages en ce moment à Tizi-Wezzu

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TIZI-OUZOU (Tamurt) – De la cafetière électrique jusqu’au chauffage à gaz, l’arnaque pèse sur le client non averti. Le pire, c’est que même les mœurs commerciales ont changé.

Autrefois, un produit contrefait était identifiable même par un néophyte. L’indicateur du produit non authentique était tout simplement le prix qui était nettement inférieur à la valeur réelle du produit authentique. Le commerçant jouait le jeu.

En effet, à votre question de savoir pourquoi une si grande différence de prix entre ces deux articles qui se ressemblent en format et en esthétique, le commerçant vous répondait tout simplement que l’article au bas prix était en réalité un faux. Dès lors, le client avait l’embarras du choix.

De nos jours, de telles règles du jeu n’existent pas. Le produit authentique est affiché au même prix que le faux. Autrement dit, le client ne peut se rendre compte qu’il a fait mauvaise fortune qu’une fois qu’il met en exploitation le produit acheté. C’est à ce moment qu’il y a vraiment un réel problème.

Avec le chauffage à gaz notamment, les conséquences sont souvent désastreuses. Il n’est pas rare que l’article prenne soudainement feu dès son allumage. S’agissant du chauffe-bain contrefait, c’est carrément l’explosion qui se produit. Combien de victimes ont fait ces faussaires et leurs complices commerçants flibustiers ?

Même si aucune statistique n’est réellement connue, il n’en demeure pas moins que chaque hiver, des victimes sont signalées un peu partout en Algérie. On constate horrifié qu’aux yeux de faussaires et de leurs complices commerçants flibustiers que la vie humaine ne compte pas plus que quinze mille dinars.

Quel qualificatif leur attribuer dans ce cas ?

Tout simplement, ce sont des assassins. La loi doit les considérer comme tels. Pour mettre en danger, de façon délibérée, la vie d’une personne, il faut avoir les sentiments et la mentalité d’un assassin. Nos lecteurs doivent se poser des questions sur les lieux où sont fabriqués ces engins de la mort. Il est difficile de répondre avec exactitude à cette question. Ce que l’on sait en revanche, c’est qu’ils sont fabriqués dans des ateliers anonymes. Ce qui est certain, c’est que le réseau de ces criminels est puissant. Il est également très dangereux du fait de son anonymat.

Toutefois, les pouvoirs publics peuvent remonter jusqu’à la source à partir du commerçant possédant dans son magasin le produit de la contrefaçon. En somme, à partir du commerçant flibustier, on peut identifier son fournisseur et à partir de celui-ci on peut connaître son cercle supérieur.

Il ne fait aucun doute que le schéma du réseau de la contrefaçon est d’une forme pyramidale. Cependant, le faussaire spécialisé dans l’électroménager n’est sans doute pas le même que celui spécialisé dans la contrefaçon du cuir ou du tabac.

A propos justement de ce produit tabagique, c’est surtout la marque Rym qui est la plus touchée par la contrefaçon. La fausse cigarette Rym est presque inodore. A peine que vous consommez une quatrième cigarette, vous ressentez des maux de tête et une lourdeur au cerveau. Vous avez également l’impression que votre vue baisse. En somme, la santé du fumeur est réellement mise en danger. Quand vous vous plaignez auprès du tabagiste sur la mauvaise qualité du tabac, il vous répond tout de go que « c’est un produit de la SNTA (Société Nationale du Tabac et Allumettes) ». Il est fort probable que les tabagistes disent la vérité car quand un lot de mauvaise cigarette arrive dans la ville de Tizi-Ouzou (Tizi-Ouzou), on la retrouve dans presque tous les bureaux de tabac. Une telle donne suggère dès lors que les faussaires ont un pied à la SNTA.

Quant aux autres produits issus de la contrefaçon comme les bijoux, l’effet vestimentaire et autre, si son mal n’est pas à négliger, il est quand même moindre que celui relatif à l’électroménager ou au tabac. Car il vaut mieux perdre l’argent que sa santé ou sa vie.

Toutefois, les autorités algériennes sont vivement interpellées pour mettre fin à toute forme de contrefaçon. Ce fléau est considéré sous d’autres cieux comme un moyen d’atteinte à l’économie nationale et ses auteurs sont considérés dès lors comme des criminels. Aussi, ils sont jugés comme tels.

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