TIZI OUZOU (Tamurt) – Mohamed Bouderbali, wali de Tizi-Ouzou, a réagi ce dimanche à la grève observée depuis plus d’un mois par environ 7000 professeurs de lycée exerçant dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Le wali de Tizi-Ouzou ne s’est pas du tout montré tendre envers les enseignants grévistes ainsi qu’envers le syndicat Cnapeste, initiateur de l’action de protestation.
Le premier responsable de la wilaya a même brandi indirectement le spectre de la menace envers les enseignants en question. Il a en effet affirmé que toutes les voix du dialogue avec les responsables du syndicat Cnapeste ont été épuisées sans qu’aucun résultat n’ait pu être obtenu pour mettre un terme à la grève. Le wali a ainsi laissé entendre qu’il ne reste plus d’autres démarches passant par le dialogue à entreprendre. Mais, a-t-il souligné, l’administration compte réagir dans les tout prochains jours pour mettre fin à ce qu’il qualifie de « prise d’otage des élèves des lycées ». Pour rappel, depuis le 20 novembre dernier, 90 % des lycées de la wilaya de Tizi-Ouzou sont paralysés par une grève illimitée suite à un appel lancé par le conseil de wilaya du syndicat de l’éducation, le Cnapeste. Un appel qui a été massivement suivi par les membres de la corporation pour se solidariser avec une enseignante ayant été giflée à l’intérieur du bureau d’un chef de service dans l’enceinte même de la direction de wilaya de l’éducation. L’agression a eu lieu le 18 octobre 2017.
En outre, le wali de Tizi-Ouzou a déclaré sur la même question, ce dimanche, que l’argument mis en avant par le syndicat Cnapeste, pour justifier cette grève « est totalement fallacieux ». Le wali ne reconnait donc pas la légitimité de la grève et de la revendication exprimée par le Cnapeste. Ce qui va encore pousser ce dernier à plus de radicalisation.
Tahar Khellaf pour Tamurt
Depuis quand un haut fonctionnaire de l’état comme un wali qui dépend du ministère de l’intérieur se mêle du personnel enseignant qui dépend du ministère de l’éducation nationale. Ça ne se passe qu’en Algérie.