Les Kabyles de Tamanrasset forment une bonne partie de la diaspora interne. Appelons la La diaspora du Hoggar. Ils sont respectés pour leur comportement exemplaire mais aussi parce que les Touaregs savent bien qu’ils sont leurs frères.
Toutefois, la ville de Tamanrasset n’est plus une ville de Touaregs, elle est devenue une véritable métropole puisque toutes les régions d’Algérie y sont présentes sans oublier de nombreux pays du reste de l’Afrique. Bref, la capitale du Hoggar est une ville cosmopolite. Revenons aux Kabyles qui y vivent.
De ceux qui s’y sont installés depuis les années 80 à ceux qui n’arrêtent pas d’arriver, volontairement ou par la force des choses, s’il est vrai qu’ils ne se sentent pas dépaysés, à ce jour personne n’a pris l’initiative d’essayer de regrouper cette importante diaspora autour d’un quelconque cadre comme c’est le cas dans plusieurs villes d’Algérie. Est-ce peut-être parce qu’ils se sentent chez eux à Tamanrasset ? Cela pourrait être une éventualité. Et pourtant, la Kabylie a besoin de tous ses enfants d’autant plus que le Kabyle, où qu’il soit, reste toujours attaché à ses origines et ne reste pas indifférent à ce qui se passe chez lui.
En ce qui les concerne, les Kabyles de Tamanrasset sont à l’écoute des nouvelles de la Kabylie de façon permanente et, après la journée de travail, leurs discussions tournent autour de cela malgré la distance, et ce, que ce soit en consultant les journaux ou les sites internet, surtout ces derniers puisqu’ils sont plus fiables, mais aussi par ceux qui reviennent justement de Kabylie en apportant avec eux les nouvelles fraîches.
Il ne reste plus qu’à espérer que cette diaspora se regroupe un jour autour d’un cadre quelque soit sa nature. La Kabylie en a besoin.