AZAWAD (Tamurt) – Massacres à huit-clos, répression sanglante, tout ça dans une atmosphère lourde où l’on entend déjà un bruit de bottes. Situation dramatique, silence complice. La vie ne vaut rien, quand il s’agit de celle des autres. Le silence de la communauté internationale l’est encore plus.
Les touaregs du Mali et d’Azawad sont livrés à eux-mêmes. Leur cri détresse est vite « avalé » par l’immensité du désert qui est leur terre. Leur seul tort ? Vouloir vivre pleinement leur identité, leur culture, leur langue.
Les Touaregs sont victimes d’attaques sauvages et meurtrières ces derniers jours de la part des troupes de l’armée malienne. Des dizaines de nomades, sans aucune défense, ont été massacrés dans la région de Diabli. « Les raisons de cette attaque sont motivées par l’esprit de vengeance de quelques groupuscules éparpillés de l’armée malienne qui ne sont pas près d’admettre l’indépendance de l’Azawad », indique Moussa Ag Assarid, membre du Conseil Transitoire de l’Etat de l’État de l’Azawad (CTEA), dans un communiqué qui nous a été transmis.
« La victoire méritée du MNLA dans son combat juste pour libération de leur peuple du juge coloniale a été suivie par des massacres des populations civils par l’armée malienne depuis plusieurs mois. Les mercenaires de Bamako ciblent les nomades Touaregs. Ils pillent leur marchandise et violent leurs femmes » ajoute le document qui dénonce des génocides qui sont passés sous le par la communauté internationale.
Le membre du CTEA ajoute que « les troupes de l’armée malienne, selon des sources confirmées, bénéficient de l’appui direct de CEDEAO ». Face à ses atrocités perpétuelles, le MNLA n’est pas resté les bras croisés. Il a alerté à mainte reprise les organisations de la défense des droits de l’homme, les ONG, et la presse internationale. Le 25 octobre dernier, pas mois de 52 personnes civiles appartenant à la tribu Touareg, Imghadès, ont été massacrées par une troupe de l’armée malienne. Le massacre aurait eu lieu dans un campement installé près de Djoura, dans la région de Mopti.
Des génocides qui s’apparentent à un simple nettoyage ethnique. La terreur s’installe au sein des nomades Touareg qui sont pourtant restés loin des conflits et des confrontations armées. Des massacres qui montrent la vraie nature de l’armée malienne qui persécute les populations Amazigh de l’Azawad depuis des décennies.
Ceci arrive au moment où le Nord du Mali est en passe de se retrouver ne face d’une intervention militaire. L’Algérie a déployés sur ses frontières avec le Mali et celles de l’Azawad plus de 35 000 militaires et gendarmes. Aux dernières nouvelles, la CEDAO vient enfin de reconnaître l’Azawad comme principale partie avec laquelle il faut négocier, après que certaines puissances occidentales et d’autres pays africains limitrophes eurent fait croire au monde entier que ce sont les groupes Islamiques armés d’Ançar Eddine et Mujao qui sont les principaux acteurs et parties qui tiennent le nord de Mali. La vérité sur ce qui se passe au pays de l’Azawad commence à jaillir.
Izem Irath