ALGÉRIE (Tamurt) – Le premier Ministre Ahmed Ouyahia a déclaré ce Jeudi que « l’Algérie n’a rien à cacher » sur l’assassinat en 1996 des moines de Tibhirine.
C’est en marge de la séance de clôture de la session d’automne du parlement que le premier ministre, interrogé sur la demande des juges français pour se rendre en Algérie afin d’autopsier les corps des moines, a affirmé que « l’Algérie a des conventions de coopération judiciaire avec la France » en ajoutant qu’« elle a toujours coopéré sur ce dossier avec la justice française ».
Les juges français Marc Trévidic et Nathalie Poux qui, dans une commission rogatoire internationale adressée aux autorités algériennes, ont récemment exprimé leur souhait de se rendre en Algérie pour exhumer et autopsier les têtes des 7 moines trappistes. Ils ont également demandé à entendre 22 témoins cités par les repentis du groupes islamiques armé (GIA) en 2006.
Pour rappel, les 7 moines ont été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur Monastère à Médéa. Leurs têtes ont été retrouvées le 30 Mai et leurs corps n’ont jamais été découverts.
Depuis, cet assassinat a toujours fait l’objet de polémique entre Alger et Paris. Si pour la version officielle d’Alger, ce massacre incombe au groupe islamique armé (GIA), pour certains dissidents Algériens, ce sont les services secrets Algériens qui ont commandité l’assassinat des 7 moines.
Meziane Tiziwar