Répression : Le cauchemar judiciaire des militants kabyles continue

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La répression de la gendarmerie algérienne
La répression de la gendarmerie algérienne

ALGERIE (TAMURT) – Depuis plus de deux ans, des centaines de militants politiques kabyles, victimes d’un acharnement policier et juridique inédit, ont été arbitrairement arrêtés, détenus et condamnés par une justice aux ordres de la junte militaire d’Alger. Les tribunaux algériens continuent de fonctionner à plein régime. Encore des condamnations arbitraires prononcés, cette semaine, contre des militants kabyles innocents.

Le tribunal criminel de première instance d’Oran, dans l’ouest algérien, a condamné, hier mercredi, le détenu d’opinion Ryad Heddad à 3 ans de prison ferme. Le parquet avait requis contre lui une peine de 20 ans de réclusion criminelle. Originaire d’At Ourtilane, une région kabylophone rattachée administrativement à la wilaya de Sétif, Ryad Heddad a été arrêté le 15 juin 2021 et placé sous mandat de dépôt le 29 du même mois. Il a été déjà condamné à la même peine avec les détenus d’opinion Khodhir Bouchelaghem et Mohand Kechichi, qui croupissent dans une prison à Oran. Ils ont été poursuivis pour « terrorisme » sur la base de l’article 87 bis du code pénal algérien, dont des pays du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies ont demandé l’abrogation lors du passage de l’Algérie à l’examen périodique universel (EPU), le 11 novembre dernier.

Par ailleurs, le dossier des détenus Benyahia Koucili (région de Djaafra) et Anis Bouaichi a été examiné, hier, par la chambre d’accusation près la cour d’Alger (Ruisseau). Le verdict sera rendu le 25 janvier prochain. Le procès du militant Laadj Kamel, arrêté en décembre 2021, à Bousselem, est reporté par le tribunal criminel de première instance d’El Eulma (Sétif) à la prochaine session criminelle. Il est poursuivi pour appartenance au MAK et accusé de terrorisme par l’article 87 bis. Le tribunal de Béjaïa vient de condamner par contumace quatre étudiants, en l’occurrence Ishak Aissani, Youva Naît Haddad, Oussama Terki et Mazigh Azouaoui à 06 mois de prison ferme et à 20 000 DA d’amende.

Pour rappel, ces étudiants ont été arrêtés le 22 février 2022 à l’intérieur d’un bus de transport universitaire, ‘’détourné’’ par la police algérienne au commissariat. Dans un autre chapitre, des dizaines de militants kabyles anti-régime algérien, dans le département de Vgayet, se sont vus retirer leur passeport, récemment, par les services de sécurité. Ils sont interdits de voyager. Une nouvelle forme de répression et d’intimidation exercée par le pouvoir algérien contre toutes les voix discordantes en Kabylie.

Lyes B.

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