Salon international du livre d’Alger : On prend les mêmes et on recommence

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ALGER (Tamurt) – Les organisateurs du Salon international du livre d’Alger prévu, du 26 octobre au 5 novembre prochains, éprouvent toujours d’énormes difficultés à inviter de grosses pointures de la littérature, en dépit des moyens financiers immenses que le gouvernement mobilise chaque année à cette occasion.

L’objectif de ce salon du livre n’est pas du tout la promotion du livre et de la lecture comme le laisse croire les organisateurs, mais il consiste plutôt à redorer l’image du pouvoir algérien. D’ailleurs, rien qu’à consulter le programme de ce Salon du livre, on constate que, contrairement aux mêmes événements dans d’autres pays, ce ne sont pas les romanciers qui sont mis en valeur, mais plutôt les hommes du système à l’instar d’anciens ministres et autres responsables politiques ayant occupé des postes de responsabilité.

D’ailleurs, à l’occasion de ce salon dont le coup d’envoi est prévu mercredi prochain au Palais des expositions d’Alger, un hommage sera rendu, non pas à un romancier renommé et reconnu, comme cela est le cas presque partout ailleurs, mais plutôt à un ancien conseiller de la présidence et ancien diplomate décédé récemment, en l’occurrence Boualem Bessaiah. Pour faire face aux refus des écrivains notamment étrangers de venir honorer de leur présence ce salon, les organisateurs n’ont pas d’autres choix que de faire à chaque fois appel aux mêmes auteurs locaux.

Ainsi, chaque année, ce sont les mêmes auteurs qui reviennent dans les programmes et il s’agit généralement d’écrivains rentiers qui sont de mèche avec le pouvoir algérien à l’instar de Wassiny Laredj (qui a accusé Boualem Sansal de plagiat l’année passée), Amin Zaoui ( qui était directeur de la bibliothèque nationale d’Alger), Mohamed Sari, Habib Sayeh… .Cette vingt-et-unième édition sera aussi mise à profit pour rendre hommage à un  certain Tahar Ouattar, celui qui avait déclaré au lendemain de l’assassinat de Tahar Djaout, que le poète d’Oulkhou était une grande perte pour la France ! Sans commentaire.

 Lyès Medrati 

4 Commentaires

  1. Je suis sur et certain, qu’on ne trouvera jamais ce que l’on cherche

    On nous impose quoi manger, quoi lire quoi penser, et bientot on achete les reves et ceux qui sont fochés se contentent des cauchemars.
    Comment peut on ecrire sans etre libre. D’ou ils sortent ces ecrivains.

  2. Ce soit-disant salon du livre je l’ai visité en tout deux fois depuis qu’il a existé et ceci il y a dix années en arrière. alors mes amis je n’ai que perdu deux journées de ma vie et depuis je lui ai mis la croix définitivement. C’est un salon purement idéologique car saturé par les éditeurs arabes et les livres exposés(en gros) ne sont que des ouvrages islamiques,d’ailleurs vous remarquerez que les visiteurs barbus ont dominé le salon.

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