ALGERIE (Tamurt) – La décision d’officialiser la langue amazighe dans la toute nouvelle constitution algérienne ne cesse de s’avérer n’être qu’un véritable leurre. En effet, il y a une inertie quasi-générale dans tout ce qui est inhérent à ce qui devait être changé dans le sillage de cette constitution. Et c’est dans le domaine de la justice qu’une anomalie flagrante est à signaler et démontre si besoin que tamazight n’a été introduite dans la constitution algérienne que de façon factice et théorique.
En effet, les kabyles sont toujours obligés, sous risque d’être emprisonnés, de parler en arabe lors des procès dans les tribunaux. Tamazight n’est en effet pas du tout tolérée dans tous les tribunaux de la Kabylie, avons-nous appris. Même maintenant que tamazight est soi-disant officialisée, et quand bien même toutes les parties concernées soient des kabyles, l’utilisation de la langue arabe est imposée à tous. Et ce, même si l’un des prévenus ou accusés ne maîtrise pas l’arabe ! Pourtant, décider de laisser les Kabyles s’exprimer dans leur langue dans les tribunaux ne nécessite ni moyens financiers, ni aménagement, ni académie… Il suffit juste d’une banale décision. Mais le pouvoir algérien qui a de tout temps interdit leur langue aux Kabyles, continue de le faire même quand il fait mine de reconnaître tamazight comme langue officielle.
Les exemples qui illustrent parfaitement que tamazight n’est langue officielle que sur du papier abondent et nous y reviendrons avec d’autres exemples.
Lyès Medrati