ALGÉRIE (Tamurt) – La journée du 25 août 1958 reste une date très marquante dans l’histoire de la guerre d’Algérie pour le recouvrement de son indépendance face à la France, 4ème puissance économique et militaire et, à son actif, plusieurs siècles d’expérience en guerres et en conquêtes.
Par leur savoir-faire et, surtout, leur foi inébranlable en la justesse de leur combat, les hommes et les femmes du FLN ont su et pu affronter cette France que beaucoup ont considérée jusque-là comme invincible. Mais quel était donc l’objectif de l’ouverture du second front du FLN et du principe qu’il véhiculait ?
M. Ahmed Arrad, Secrétaire Nationale de l’Organisation des Moudjahidine (SNONM), est l’un des grands acteurs de cette terrible guerre déclenchée par le FLN en France, puisqu’il était cadre de la Fédération FLN en France. Il explique dans une conférence qu’il a animée aujourd’hui à Alger que « durant quatre ans la guerre faisait rage en Algérie entre l’Armée de Libération Nationale (ALN) avec les forces soldatesques françaises. Et durant quatre ans également, une crise politique, économique et sociale sans précédent sévissait en France, et ce, en rapport avec ce conflit armé qui avait pour théâtre le sol algérien. Des gouvernements tombaient sans cesse et, pour rappel, Pflimlin a vu son gouvernement ne durer que huit jours. L’instabilité était à son apogée. Aucun gouvernement ne tenait et ce fut le 13 mai.
En effet, le 13 mai 1958, eut lieu le putsch des généraux d’Alger lequel vit l’arrivée du général de Gaulle. Celui-ci, voulant en finir avec la guerre d’Algérie, a décidé de renforcer le contingent, déjà en place, par l’envoi de 200.000 hommes supplémentaires pour venir à bout des combattants de l’ALN. Par ailleurs, le dossier portant conflit algéro-français devait être discuté lors de la 13ème session de l’ONU prévue pour septembre. Le gouvernement français voulait enterrer le dossier qu’il considérait alors comme un problème interne à la France.
Le CCE (Comité de Coordination et d’Exécution ), convaincu de l’opportunité du moment, prit la décision historique de faire porter la guerre sur le territoire français. Ce fut d’abord un coup de semonce qui secoua l’apathie du peuple français pour le sortir de sa tranquille accoutumance au drame algérien. C’est ainsi que LA SALE GUERRE D’ALGERIE cessa d’être seulement dans l’Ouarsenis, dans le Djurdjura, à Mascara, à Constantine, dans l’Algérois, etc… mais transportée en métropole : à Paris, Melun, Mourepiane, Alès, Marseille, Toulon, Havre, Vincennes pour ne citer que ces lieux. Vingt-neuf départements furent déclarés en état d’alerte maximale pour les services de sécurité. Ce n’est donc pas seulement le fellah de la Mitidja, l’ouvrier d’Alger ou le Yaouled du square Bresson qui fait face à l’ennemi mais aussi l’ouvrier de chez Renault ou Peugeot, l’éboueur aux sales besognes, l’ouvrier des ghettos de Nanterre.
En un mot, c’est l’ensemble de la communauté algérienne émigrée avec sa composante d’hommes et de femmes, pauvres ou aisés, qui s’engage dans le combat. L’on se rendit compte alors dans les capitales du monde entier que la guerre d’Algérie pouvait – lorsque les Algériens le décidaient et quand ils le
décidaient – gronder au cœur même de la capitale du colonisateur, Paris.
Le 25 Août 1958 s’est imposé avec une rigueur nouvelle à l’attention des puissances mondiales. On s’est aperçu soudain qu’une SALE GUERRE était là et capable de contaminer tout l’occident. Cette guerre se poursuivait. L’on comprit aussi que son extension en plein territoire français n’était pas une
simple vue de l’esprit. (…) ».
Le conférencier soutient que « lorsque Omar Bendaoud, responsable du comité fédéral, a été investi de cette responsabilité de la Fédération du FLN en France en plus des objectifs assignés par le congrès de la Soummam, il lui a été signifié également de préparer et de créer un climat d’insécurité en France. L’objectif principal était de contraindre le gouvernement français à y maintenir une bonne partie du contingent qui devait rejoindre l’Algérie, en renfort à la force colossale déjà en place. Pour ce faire, il fallait préparer des hommes aguerris, des moyens matériels et armés afin de, le moment venu, transplanter la guerre en pleine métropole.
C’est ainsi que des militants choisis furent envoyés régulièrement par groupes, et ce, pendant toute une année dans les camps d’entraînements à Khemisset et Larache au Maroc. Cette organisation, structure nouvelle appelée L’OS (Organisation Spéciale) qui succède aux GA (groupes Armés) se devait d’être exemplaire aussi bien dans la discipline, l’abnégation et la maîtrise des moyens mis en œuvre (maniement des armes et explosifs) nécessaires dans la force des actions envisagées (…). La tâche n’était pas facile, des efforts titanesques devaient être consentis. Il fallait cibler les objectifs, les repérer et identifier tous les aléas pour en faciliter l’exécution lorsque les commandos devaient passer à l’action. Rien ne devait être laissé au hasard pour une réussite complète.
C’était au mois de juillet 1958 qu’eut lieu dans la banlieue de Cologne (Allemagne) une réunion regroupant des membres du Comité Fédéral avec les quatre chefs de wilaya de France ; réunion où Boudaoud a explicité les objectifs qui lui ont été confiés par Abane Ramdane. C’est lors de cette réunion justement que la date du 25 Août 1958 a été choisie pour passer à l’action dès lors que tous les éléments concernant cette opération étaient réunis: hommes, moyens matériels, moyens d’acheminements et moyens armés sans compter les cibles choisis qui sont, pour rappel, économiques, militaires et policières.
Il est à préciser aussi que des ordres strictes étaient donnés d’éviter d’atteindre les populations civiles. C’est dans une banlieue parisienne, plus exactement à Sceaux qu’a eu lieu, le 22 août, une réunion ordinaire de la Fédération de France regroupant trois membres du comité fédéral : Bouaziz, Haroun et Ladlani et des quatre chefs de wilayas : Kebaïli, Ghezali, Haddad et Souami pour l’ultime vérification des dispositions prises avant l’heure H. Tout a été passé au crible. Le résultat en fut concluant. Aucun imprévu ou oubli ne furent signaler. Le planning élaboré fut confirmé.
Et tout les hommes se quittèrent dans la sérénité et prêts pour la mise en œuvre de l’opération. C’est ainsi que pour chaque région de France, des hommes entraînés et aguerris étaient prêts pour entrer en action à l’heure ultime. Ce sont près de 500 hommes répartis en commandos.
Je citerai quelques uns d’entre eux : Sadouni, Azrara, Diafi, Messerli pour la région parisienne ; Tazbint, Aïnouz, Skali, Nikem, Djillali, Tirouche et Seddiki pour la Normandie.
Aïssaoui, Ouznani, Méziane Chérif pour le Midi. Je précise que beaucoup d’autres vaillants combattants demeurent jusqu’à ce jour dans l’anonymat. A la date et à l’heure convenues, les commandos entrent en action. En effet, à 0 heure, l’ordre fut donné d’embraser l’ensemble du territoire français. Entre l’heure 0 et 5 heures du matin l’enfer et l’apocalypse frappèrent la
France. Les actions furent minutieusement synchronisées. Et le 28 août 1958, le gouvernement français décida de confier à l’armée la garde des points sensibles et supprima les congés des policiers. La guerre entre le FLN et la France coloniale venait d’entrer dans sa deuxième phase ».
Le 25 Août 1958 en France ou « Le Second Front »
JOUR PAR JOUR
Chronologie des différentes actions menées
du 25 Août au 30 Septembre 1958.
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25 Août 1958 à 0 heure :
– Raids dans l’ensemble du territoire français à la veille du référendum.
– Marseille et Narbonne : incendie des dépôts pétroliers à Lavéra, La Mède, Saint-Louis les Aygalades, CapPinède, Port de Marseille, Mourepiane.
– Paris : – attaque du garage de la Préfecture de police : 03 gardiens de la paix tués.
– Attaque d’une fabrique de munitions dans les faubourgs de la ville : 04
policiers tués.
– Vincennes : 01 brigadier de police tué
– Toulouse : 02 cuves de supercarburant incendiées soit 1.200.000 litres.
– Port La Nouvelle: 10 cuves contenants plusieurs millions de litres de fuel sont la proie des flammes.
– Frontignan : Tentative d’incendie de la raffinerie Mobil Oil.
– Notre Dame de Gravenchon au Havre: incendie du dépôt de carburant.
Mourepiane :l’incendie dure pendant 10 jours – 17 blessés.
26 Août 1958 :
– Alès (Gard) : incendie d’un dépôt de carburant.
– La Nouvelle (Aube) : incendie – 08 millions de litres de carburant détruits.
– Cagnes sur Mer: sabotage de la voie ferrée, un train déraille.
– Var: incendie de la forêt pour disperser les moyens de secours.
– Paris : voiture de police attaquée. – 03 policiers blessés.
27 Août 1958 :
– Martigues-Lavéra : 01 jeep est attaquée – 01 brûlé.
– Mourepiane : nouvelle explosion – un quatorzième réservoir menace d’exploser.
– Narbonne : une douzaine de réservoirs de carburant en flammes.
– Toulouse: 02 réservoirs sont la proie des flammes.
– Paris Ivry : incendie du dépôt de véhicules militaires.
– Gennevilliers – incendie du dépôt de carburant.
– Porte des Lilas – un commando tente de forcer un barrage de police.
– Villa Coublay – tentative de sabotage du terrain d’aviation.
– Salbris : sabotage de la voie ferrée Paris – Vierzon.
28 Août 1958 :
– Rouen : 04 bases d’essence sont la proie des flammes au Petit–Quevilly.
– La raffinerie du Grand Quevilly est incendiée.
– Mourepiane : nouvelle menace, le dépôt toujours en flammes.
– Paris: 01 sous-officier tué.
– Paris: interpellations de 3000 algériens.
29 Août 1958 :
– Conflans (seine et Oise) – une usine de papiers abrasifs incendiés.
– Saint Pierre du Perai – Etablissement de forage entièrement détruit.
– Tentative de sabotage du Port du HAVRE.
30 Août 1958 :
– Incendie aux usines SIMCA à Poissy
– 01 militaire tué au métro Montparnasse
– Paris : 02 militaires attaqués – 1 mort ; 1 blessé
– tentative de sabotage de l’officie d’action économique et touristique.
– Port-Saint-Louis du Rhône – Tentative du sabotage contre un dépôt de carburant.
– Saint-Maur – Une voiture de secours routier attaqué.
– Alès ( Gard ) tentative de sabotage de l’usine de gaz.
– Havre – Tentative de sabotage de l’usine Des Marais.
1er Septembre 1958 :
– Tentative de faire sauter le Rapide Paris – Toulouse :
– Aérodromes d’Orly et du Bourget placés sous haute surveillance.
– Paris – Mitraillage d’un groupe de parachutistes.
– Alès (Gard) Nouvelle tentative de sabotage contre les cuves de stockage de
fuel.
2 Septembre 1958 :
– Mesures exceptionnelles à Paris ; le Ministre de l’intérieur interdit aux Nord Africains de circuler de 21 h30 à 5h30.
3 Septembre 1958 :
– Melun- Villaradu – Tentative de sabotage de la base aéronautique d’essais.
– Des explosifs découverts à Marseille.
– Trentaine d’arrestations à Marseille.
– Nouveau sabotage d’un entrepôt d’essence à Alès dans le Gard.
4 Septembre 1958 :
– Lyon – Deux postes de polices attaqués – un gardien de la paix blessé.
– Marseille – Violente explosion à bord du paquebot « Président Cazalet », sept blessés.
6 Septembre 1958 :
– Mesures de sécurité en Suisse autour de l’Ambassade de France.
– Lyon – le gardien de la paix blessé est décédé à l’hôpital.
– troisième tentative d’attentat sur un autre commissariat de police à Lyon.
– Bordeaux (Gironde) – attentat à la bombe à la société Puzfina de Bègles.
– « Le Paquebot Président Cazalet » – onze blessés – 1 tué.
– Paris – Rue de Charenton ( XIIe arrêt) : un sous officier tué.
– La Boisse (Ain)- Attentat manqué contre un centre de E.D.F.
– Echange de coups de feu à la base aérienne de VILLACOUBLAY.
– Lyon : Un gardien de la paix tué.
– Drôme : sabotage sur la voie ferrée.
8 Septembre 1958 :
– Mesures exceptionnelles après l’attentat du paquebot « Président-
Cazalet ».
– Mitraillage contre un dépôt d’essence à la rue de Rove à Marseille.
– Saint – Etienne – agression contre un policier.
9 Septembre 1958 :
– Lyon : trois incendies.
– El Beuf – Attentat contre un policier.
– 15 000 réservistes de gendarmerie rappelés.
– Marseille : – Grenade et dynamites contre une usine à gaz.
– Charge d’explosifs découverte aux Aygalades
– Engin explosif découvert dans une autre usine à Gaz.
10 Septembre 1958 :
– Découverte de plastic sur les rails de train Roussillon.
11 Septembre 1958 :
– Paris : – Fusillade boulevard de Belleville – 2 gardiens de la paix blessés.
– Faubourg Montparnasse – 01 brigadier grièvement blessé .
– Metz : – Un capitaine blessé.
– Paris – Joinville le Pont : 03 militaires blessés.
– Faubourg Montparnasse : 01 policier grièvement blessé.
– Tentative de sabotage sur l’express Lyon – Bordeaux en gare des
Brotteaux.
– Sabotage en gare de Nîmes – Courbessac.
– Lyon : Attentat manqué contre un gardien de la paix. – Sabotage sur la voie ferrée Lyon-Paris.
– Nîmes : trois attentats manqués.
– Martigues : deux gendarmes mitraillés.
– Marseille : Attentat au plastic à la préfecture.
– Paris : Cars de police mitraillés – Pont sur Sambre Et Bussière sur Sambre(Nord) – Deux fermes incendiées.
– Entre Milhaud et Bernis (Gard) sabotage de la signalisation de la ligne de chemin de fer.
15 Septembre 1958 :
– Attentat contre le Ministre de l’Information Jacques Soustelle
16 Septembre 1958 :
– Marseille : 03 attentats – 01 char d’assaut détruit au camp militaire Furon – 01 mort – 05 blessés. – Un commissariat de police mitraillé – Tentative de sabotage d’un dépôt de pétrole. – Une bombe dans un colis postal
– Compiègne : Incendies.
– Lyon : Attentat à la mitraillette
– Havre : Sabotage des usines Saint- Gobain
– Paris : Fusillade à la rue de Rivoli – 1 militaire blessé à Ville parisis.
– Sèvres : Attentat contre le commissariat de police – Incendie.
– Auteuil : 1 car de police attaqué.
– Offlarde (Nord) : Incendie de forêt
– Mourges (Pas de Calais) : Mitraillage d’un camion.
– Courneuve : sabotage contre un camion de gaz butane contenant 35 00 000 litres.
– Pont sur Sambre : Incendie de la scierie Hulin.
18 Septembre 1958 :
– Marseille : Une bombe découverte.
– Toulon – Tentative de sabotage de 9 navires de l’escadre de la méditerranée.
– Martigues : Découverte d’une caisse de munitions dans le port.
– 19 Septembre 1958 :
– Paris : Un gardien de la paix tué rue Didot dans le 14 ème arrondissement.
– Courrières ( Pas – de CALAIS – Incendie devant le pont de la batterie.
– Toulon : Tentative de pénétration à la nage dans la rade.
20 Septembre 1958 :
– Paris : Explosion aux usines Kléber – Colombes à Colombes – 2 ouvriers tués – 20 autres blessés
– Havre : Tentative de sabotage du relais de télévision et des PTT.
– Toulon : Les sous – marins (DAUPHIN) et le cuirassé (JEAN BART) objectifs de sabotages.
– L’Hay les Roses : Un car de police attaqué à deux reprises.
– Aulnay sous bois : 1 inspecteur de police grièvement blessé.
– Lyon : Un poste de police mitraillé, 5 policiers et 2 civils blessés.
– Paris : Un commissaire de police tué.
– Havre : Un car de police attaqué – 1 policier blessé.
22 Septembre 1958 :
– Paris : une bombe à retardement à la Tour Eiffel et de la RTF.
– Nanterre : attaque de l’usine SIMCA.
– Vitry : alerte à la centrale électrique.
– Aubervilliers : 1 car de police attaqué – 1 policier blessé.
-Metz : 1 sous officier tué.
23 Septembre 1958 :
– Boulogne sur mer : Un car de police attaqué – 1 policier blessé
– Marseille : tentative de sabotage contre un dépôt de matériel militaire.
24 Septembre 1958 :
– Alsace : Sabotage d’une voie ferrée (rails déboulonnés).
– Turin : Bombe dans un chargement de voitures en provenance de France.
– Boulogne : Mitraillage d’un car – 1 policier tué
-Bordeaux : 1 brigadier de police blessé
– 25 Septembre 1958 :
Paris : Attentat manqué contre un central téléphonique
Rouen : Attentat manqué contre l’usine à gaz du Grand Quevilly
26 Septembre 1958 :
– Bourg-Saint-André Andeol Saint-Remetz ( Ardèche) : Tentative de sabotage contre la station radar.
– Rouen : Commissariat central mitraillé – 2 policiers tués – 3 blessés
– Paris-Montargis : Sabotage de la voie ferrée.
L’ENSEMBLE DE CES OPERATIONS ONT CONSISTÉ EN :
56 sabotages et 242 attaques et ont occasionné 82 morts et 188 blessés.
Les amabassades et les stations radars arabo-islamiques de la Kabylie sont {{les mosquées}}.
J’espère que les irgazen kabyles s’en inspireront pour les dégommer.
Les amabassades et les stations radars arabo-islamiques de la Kabylie sont {{les mosquées}}.
J’espère que les irgazen kabyles s’en inspireront pour les dégommer.
Que de sacrifices……..Et aujourd’hui,je me lamente , me mord les doigts et me dit:
Les colons valaient mieux que ceux d’aujourd’hui.
Réveillons nos chers amis(es),notre maison brule.
Cordialement.
Que de sacrifices……..Et aujourd’hui,je me lamente , me mord les doigts et me dit:
Les colons valaient mieux que ceux d’aujourd’hui.
Réveillons nos chers amis(es),notre maison brule.
Cordialement.
remarque: il serait plus judicieux de faire accompagner cette contribution par la photo représentant la carte où ont eu lieu les actions ainsi que la photo du dépot pétrolier de Mourepiane en flammes que je vais vous faire parvenir par mail
remarque: il serait plus judicieux de faire accompagner cette contribution par la photo représentant la carte où ont eu lieu les actions ainsi que la photo du dépot pétrolier de Mourepiane en flammes que je vais vous faire parvenir par mail
L’ouverture d’un front en France répondait à 3 impératifs :
Porter le conflit algérien dans le quotidien des métropolitains afin de faire pression sur les politiques en métropole. Ces derniers avaient mandaté l’armée pour gérer le conflit par l’octroi des pleins pouvoirs. L’objectif était d’en finir avec l’insurrection armée mais également de cloisonner le conflit au seul territoire algérien de sorte à ce que cette guerre ne soit pas perçue comme telle et soit toujours vécue comme un évènement sécuritaire. D’autre part, la question algérienne devenait un enjeu politique majeur voire déterminant pour la survie de la République à en juger l’instabilité politique qu’à connue la France durant cette époque et qui s’est soldée par l’avènement de la Vème République sous la houlette du général De Gaulle en 1958. L’instabilité dont il est question a été alimentée par le retour d’expérience des appelés du contingent qui furent enrôlés de force et qui vecurent très mal l’action sauvage et barbare de leur armée. C’est ainsi qu’ils apportèrent leurs témoignages à la société française permettant ainsi de prendre conscience de ce qui se passait réellement en Algérie, contrairement à ce que les politiques voulaient faire savoir.
Porter la cause algérienne sur la scène internationale : le cloisonnement du conflit sur le territoire algérien ciblait un manque de visibilité internationale. La France souhaitant garder une certaine respectabilité n’avait pas intérêt à ce que le monde s’intéresse de près à ce qui se passait dans ce département d’outre mer. D’ailleurs, le détournement de l’avion de Ben Bella, Aït Ahmed, Khider et Lacheraf visait, entre autres, de mettre fin aux efforts de déploiement diplomatique algérien.
Desserrer l’étau que l’armée française à réussi à mettre en place sur les maquis qui étaient désormais coupés de leurs voies de ravitaillement. L’armée française à mis en place la ligne Morice sur la frontière tunisienne coupant ainsi le pont de liaison de l’ALN avec ses bases arrières en Tunisie. Ces bases servaient aussi bien pour le ravitaillement que pour la préparation des troupes au combat et au maniement des armes. En plus de ce barrage quasi infranchissable, l’armée a également coupé les maquis des populations civiles qui les soutenaient logistiquement notamment par l’instauration des SAS (Section Administrative Spécialisée), outil de renseignement militaire, dans les villages et campagnes. Dans certains cas, les populations ont été déplacées pour être internées et surveillées dans des camps délimités par des barbelées et autres fortifications électrifiées. Devant ce renforcement de l’action militaire, les maquis algériens luttaient difficilement et beaucoup furent démantelés.
A mon sens, l’opportunisme historico-politique que vous décrivez est loin de constituer la motivation principale de l’ouverture d’un nouveau front en France.
L’ouverture d’un front en France répondait à 3 impératifs :
Porter le conflit algérien dans le quotidien des métropolitains afin de faire pression sur les politiques en métropole. Ces derniers avaient mandaté l’armée pour gérer le conflit par l’octroi des pleins pouvoirs. L’objectif était d’en finir avec l’insurrection armée mais également de cloisonner le conflit au seul territoire algérien de sorte à ce que cette guerre ne soit pas perçue comme telle et soit toujours vécue comme un évènement sécuritaire. D’autre part, la question algérienne devenait un enjeu politique majeur voire déterminant pour la survie de la République à en juger l’instabilité politique qu’à connue la France durant cette époque et qui s’est soldée par l’avènement de la Vème République sous la houlette du général De Gaulle en 1958. L’instabilité dont il est question a été alimentée par le retour d’expérience des appelés du contingent qui furent enrôlés de force et qui vecurent très mal l’action sauvage et barbare de leur armée. C’est ainsi qu’ils apportèrent leurs témoignages à la société française permettant ainsi de prendre conscience de ce qui se passait réellement en Algérie, contrairement à ce que les politiques voulaient faire savoir.
Porter la cause algérienne sur la scène internationale : le cloisonnement du conflit sur le territoire algérien ciblait un manque de visibilité internationale. La France souhaitant garder une certaine respectabilité n’avait pas intérêt à ce que le monde s’intéresse de près à ce qui se passait dans ce département d’outre mer. D’ailleurs, le détournement de l’avion de Ben Bella, Aït Ahmed, Khider et Lacheraf visait, entre autres, de mettre fin aux efforts de déploiement diplomatique algérien.
Desserrer l’étau que l’armée française à réussi à mettre en place sur les maquis qui étaient désormais coupés de leurs voies de ravitaillement. L’armée française à mis en place la ligne Morice sur la frontière tunisienne coupant ainsi le pont de liaison de l’ALN avec ses bases arrières en Tunisie. Ces bases servaient aussi bien pour le ravitaillement que pour la préparation des troupes au combat et au maniement des armes. En plus de ce barrage quasi infranchissable, l’armée a également coupé les maquis des populations civiles qui les soutenaient logistiquement notamment par l’instauration des SAS (Section Administrative Spécialisée), outil de renseignement militaire, dans les villages et campagnes. Dans certains cas, les populations ont été déplacées pour être internées et surveillées dans des camps délimités par des barbelées et autres fortifications électrifiées. Devant ce renforcement de l’action militaire, les maquis algériens luttaient difficilement et beaucoup furent démantelés.
A mon sens, l’opportunisme historico-politique que vous décrivez est loin de constituer la motivation principale de l’ouverture d’un nouveau front en France.
J’adore le début de votre article qui dit que la création de la 7e wilaya du FLN a eu une importance pour le « recouvrement par l’Algérie de son indépendance ». Quand les Français ont débarqué à Alger (ce nom est aussi le nom d’un évêque du moyen-âge), l’Algérie n’existait pas. Il a fallu attendre le 14/10/ 1839 pour que fut promulgué le décret par le général Schneider ministre de la guerre du franc-maçon Louis-Philippe, portant création de la colonie nommée « Algérie ». Il serait temps de se libérer une bonne fois pour toute de cette chimère coloniale nommée « Algérie ». Dois-je rappeler qu’avec l’effrondrement du pouvoir colonial turc, la Kabylie était devenue indépendante de facto si bien qu’en 1848 lorsque la IIe République succédant à la Monarchie de Juillet décida de faire de la colonie nommée « Algérie » un département d’outre-mer, la Kabylie n’en faisait pas partie pour la bonne et simple raison c’est que tout le monde savait que la Kabylie avait une civilisation qui égalait la civilisation européenne. Même les colons le reconnaissait ainsi que Tocqueville qui estimait que la France devait établir des relations diplomatiques et commerciales avec la République Kabyle sur un pied d’égalité. Mais la suite malheureusement on la connait.
Autre chose encore : notre Gouvernement ne doit pas se concevoir comme un Gouvernement régional, mais comme un Gouvernement National qui doit avoir pour but le rétablissement de la République Kabyle.
Saga des Gémeaux
J’adore le début de votre article qui dit que la création de la 7e wilaya du FLN a eu une importance pour le « recouvrement par l’Algérie de son indépendance ». Quand les Français ont débarqué à Alger (ce nom est aussi le nom d’un évêque du moyen-âge), l’Algérie n’existait pas. Il a fallu attendre le 14/10/ 1839 pour que fut promulgué le décret par le général Schneider ministre de la guerre du franc-maçon Louis-Philippe, portant création de la colonie nommée « Algérie ». Il serait temps de se libérer une bonne fois pour toute de cette chimère coloniale nommée « Algérie ». Dois-je rappeler qu’avec l’effrondrement du pouvoir colonial turc, la Kabylie était devenue indépendante de facto si bien qu’en 1848 lorsque la IIe République succédant à la Monarchie de Juillet décida de faire de la colonie nommée « Algérie » un département d’outre-mer, la Kabylie n’en faisait pas partie pour la bonne et simple raison c’est que tout le monde savait que la Kabylie avait une civilisation qui égalait la civilisation européenne. Même les colons le reconnaissait ainsi que Tocqueville qui estimait que la France devait établir des relations diplomatiques et commerciales avec la République Kabyle sur un pied d’égalité. Mais la suite malheureusement on la connait.
Autre chose encore : notre Gouvernement ne doit pas se concevoir comme un Gouvernement régional, mais comme un Gouvernement National qui doit avoir pour but le rétablissement de la République Kabyle.
Saga des Gémeaux
Avant 1776 les États-Unis non plus n’existaient pas, les anglais ont largement contribué à sa création. Pour autant doit-on raisonnablement envisager de débaptiser ce pays et de foutre toute sa population à la mer ?
D’autre part, lorsque vous dites que l’Algérie n’existait pas à cette époque là, comment expliquez vous que la France ait délimité cet espace en particulier qu’elle a appelé Algérie ? Un espace bordé à l’Est par la Tunisie alors Beylik indépendant et à l’ouest par le Maroc également royaume indépendant. Vous confondez appellation et entité. Qu’elle s’appelle Algérie, Al-Djazaïr, Ifriqyya ou tartempion cela n’a aucune importance. L’essentiel est l’existence d’un espace géographique délimité, reconnu et disposant d’une âme propre et caractéristique. C’est de cela dont il s’agit aujourd’hui, un espace géographique, le 2ème plus grand d’Afrique, qui dispose d’une histoire riche, d’un peuple hétéroclite et d’un potentiel d’essor certain.
Je cite: « Il serait temps de se libérer une bonne fois pour toute de cette chimère coloniale nommée « Algérie ».
Faut le faire en vrai, pas derrière un clavier, si vous en êtes capable, comme nos héros de l’ALN l’ont fait sans…taper au clavier!!!
Quel argument! L’Algérie n’existait pas avant la France! Tous les pays actuels n’existaient pas en tant que tel à un moment donné de leurs histoire et pourtant…La wilaya III a combattu, aux coté des autres wilaya, pour le recouvrement de l’indépendance de cette même Algérie que vous, vous nommez « chimère coloniale ».