Assemblée générale de l’UNPO : Adoption de trois motions de la Kabylie condamnant le régime algérien

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La présidence de lUNPO
La présidence de lUNPO
MUNICH (TAMURT) – La 19eme assemblée générale de l’UNPO, organisée les 11 et 12 mai, à Munich, en Allemagne, a adopté à l’unanimité trois motions de la Kabylie visant à condamner la répression juridico-policière exercée par le régime colonial algérien contre le peuple kabyle. Un appel a aussi été lancé à l’adresse des instances internationales pour reconnaitre l’Etat kabyle, dont la renaissance a été proclamée, le 20 avril 2024, devant le siège de l’ONU, à New York. Tout en félicitant le peuple kabyle pour la renaissance de son Etat, l’Organisation des nations et des peuples non représentés a appelé « les instances internationales dont l’Union Africaine, l’Union Européenne et l’Organisation des Nations Unies à la reconnaissance de ce nouvel Etat », à savoir l’Etat kabyle, « et à son admission dans le concert des nations ».  En outre, l’UNPO a condamné dans son document « la répression politique contre le pacifique peuple kabyle », tout en exigeant « la libération immédiate et inconditionnelle de l’ensemble des prisonniers politiques » et « l’abrogation de l’Ordonnance scélérate » portant le n° 21-08 du 08/06/2021, qui a modifié l’article 87 Bis du Code Pénal algérien « pour criminaliser le droit à l’autodétermination des peuples, en violation de l’ensemble des textes internationaux ratifiés par l’Algérie ».  Cet arsenal juridique a été instrumentalisé par le régime algérien pour mener « une vague de répression antikabyle sans précédent », qui dure depuis plus de trois ans. Le bilan de cette répression « en est effrayant » avec « des arrestations massives suivies de torture et de milliers de condamnations arbitraires », lit-on dans le document adopté par l’UNPO, qui précise que plus de 500 citoyens kabyles croupissent encore dans les prisons algériennes et dont 38 ont été condamnés à mort. Par ailleurs, il a été également question dans la troisième motion présentée par la Kabylie et adoptée par l’UNPO de dénoncer le coup de force du régime algérien, qui s’apprête à exploiter la mine de zinc et de plomb Tala Hamza-Amizour en violant l’article 32 de la Déclaration de l’ONU sur les Droits des Peuples Autochtones. « Le gisement polymétallique de Tala Hamza (Plomb et Zinc) que projette d’exploiter l’Algérie à partir de 2025 constitue une grave menace sur la santé des populations, l’environnement, les villes et les villages qui l’entourent », a-t-on dénoncé. Pour cause, ce site s’étend sur plus de 150 km2, et abrite une très importante nappe phréatique protégée par la convention Ramsar, signée par l’Algérie. Pour les rédacteurs de cette motion, la mise en exploitation de ce gisement est annonciatrice d’une catastrophe humaine, écologique et civilisationnelle qu’il y a lieu d’éviter ». Ce gisement est situé à la périphérie de la ville historique et millénaire de Béjaïa (Vgayet en kabyle, ex Bougie), comptant une population qui avoisine les 200.000 habitants. Pourtant, et conformément à la Déclaration de l’ONU sur les Droits des Peuples Autochtones, l’UNPO rappelle que « les richesses de ce site appartiennent au seul peuple kabyle auquel devrait revenir le dernier mot ». Lyes B.

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