PARIS (TAMURT) – Pour l’union pour la République Kabyle, dans un communiqué signé par Zahir Buxlifa, l’indépendance du peuple Kanak en Nouvelle-Calédonie, est inéluctable. « Dans le lointain pacifique, où nos ancêtres furent déportés, après leur défaite militaire sous Cheikh Aheddad contre la France coloniale en 1871, le Peuple kanak s’est soulevé pour revendiquer son indépendance et mettre fin à l’occupation française », fait rappeler l’URK qui porte son soutien indéfectible à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie.
« Les Kanaks, dont les territoires sont inscrits par l’ONU de façon permanente dès 1986 sur la liste des territoires à décoloniser, sont résolument déterminés à mettre fin à la servitude et à la colonisation de l’archipel par la France depuis 1853 à ce jour », une façon pour l’URK de rappeler la légalité internationale à la France.
« Au lieu de répondre à la volonté d’indépendance des Kanaks, la France officielle, toute honte bue, essaie de légitimer sa présence dans l’archipel par des considérations géopolitiques mondiales où le jeu des équilibres pourrait déstabiliser même l’Europe, si l’armée française quittait l’archipel », indique le communiqué de l’URK. Les subterfuges dont use la France coloniale pour justifier sa présence en Nouvelle-Calédonie sont dénoncés par L’URK
« La rancunière Azerbaïdjan, la provocatrice Russie et le diable chinois sont évoqués pour maintenir la politique coloniale française sur un peuple déterminé à arracher son indépendance et à mettre fin à la colonisation. Pire, le Gouvernement français use d’un stratagème à travers un projet de loi de réforme constitutionnelle l’autorisant à élargir le corps électoral en vue de défavoriser l’électorat des Kanaks ».
« L’URK, qui milite pacifiquement pour l’indépendance de la Kabylie soutient le peuple Kanak dans sa lutte pour recouvrer sa souveraineté et considère que, quelle que soit la finesse des nouvelles méthodes de colonisation, aucun peuple n’acceptera d’être rabaissé Ad vital æternam. L’esclavage, la servitude, la soumission, l’acculturation doivent être définitivement abolis », explique l’URK dans son long communiqué.
L’URK explique que « Les Kanaks et les Kabyles sont appelés, dans un premier temps, à décoloniser l’histoire. La Nouvelle-Calédonie n’est pas une terre de bagnards. Elle est une terre de liberté. La Kabylie n’a jamais été une région d’Algérie, mais un pays indépendant indexé de force aux territoires conquis par la France ».
Il ajoute « La Kabylie, comme la Nouvelle-Calédonie, aspire aussi à son indépendance. Elle lutte pacifiquement et en s’appuyant sur le droit international des peuples à disposer d’eux-mêmes pour se défaire des tentacules du dernier colonisateur “arabo-islamique”, qui a remplacé la France coloniale », peut-on lire sur le communiqué.
Idir Yatafen