ALGÉRIE (Tamurt) – Un remaniement ministériel attendu, des changements de walis imminents, limogeage récent du premier responsable de la police et son remplacement, changement à la tête de la gendarmerie nationale, etc., c’est le rythme de la vie publique depuis quelques semaines en Algérie. Ces changements dans des postes clés au plus haut niveau de l’Etat ne seraient pas étrangers à la tenue des élections présidentielles envisagées au début de l’année 2019. Nous avons constaté que même des hommes que l’on présentait comme étant très proches de Abdelaziz Bouteflika ont été remerciés.
C’est le cas de Abdelghani Hamel, le désormais ex-directeur général de la sureté nationale qui a été remplacé, il y a quelques jours, par Lehdiri, l’ex-directeur général de la protection civile. Abdelghani Hamel a été toujours présenté comme un ami d’enfance du président et ils sont issus de la même localité dans la wilaya de Tlemcen. Tout un mystère entoure donc le limogeage de Abdelghani Hamel qui avait, pour rappel, pris les rênes de la DGSN après l’assassinat de l’ancien premier policier d’Algérie, Ali Tounsi. On annonce aussi pour les prochain jours un remaniement ministériel qui épargnera toutefois Ahmed Ouyahia qui restera Premier ministre malgré le fait qu’on lui attribue des appétit avérés pour les élections présidentielles vu qu’il bénéficie de la bénédiction de nombreux généraux et militaires puissants mais qui seraient en mésentente avec Abdelaziz Bouteflika.
Ce dernier s’appuie désormais sur de nouvelles figures de l’Armée qu’il a lui-même propulsées depuis son arrivée à la tête de l’Etat et plus particulièrement depuis le début de son deuxième mandat en 2004. Et qui s’est renforcé suite au coup de force de Bouteflika contre général major Tewfik, dont Ouyahia serait le protégé tout comme pas mal d’autres têtes qui commencent à être identifiées ou dénoncées par leurs propres pairs ces derniers temps dans le sillage de règlements de compte.
Tarik Haddouche