Environnement : Prolifération inquiétante des décharges sauvages à Vgayet

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1993
Décharge sauvage à Bejaia
Décharge sauvage à Bejaia

VGAYET (TAMURT) – En l’absence de centres d’enfouissement techniques et d’unités de recyclage, les décharges sauvages pullulent à travers le département de Vgayet entrainant, malheureusement, des pollutions des sols, des nappes phréatiques et de l’air. En 2017 déjà, plus de 700 décharges sauvages ont été recensées par la direction locale de l’environnement. Aucune stratégie claire n’est mise en œuvre pour les éradiquer.

La santé publique est sérieusement mise en danger dans plusieurs localités du département de Vgayet, en Kabylie, à cause de la prolifération des décharges sauvages. Sur les 52 communes que compte ce département kabyle, 38 sont concernées par cette catastrophe écologique. Selon les données en notre possession, ces dépôts de déchets sauvages occupent une superficie totale estimée à 697 000 m2. Faute de déchetteries et de centres de tri dignes de ce nom, des ordures ménagers, des objets encombrants, métaux, plastiques, papiers, bouteilles en verre et autres détritus sont déversés dans ces décharges sauvages offrant ainsi un décor désolant et menacent l’écosystème. Les services de plusieurs communes recourent à l’incinération des déchets. Les fumées et les émissions gazeuses qui y émanent polluent l’air. A qui incombe la responsabilité de cette catastrophe ?

Il semble que la question de l’environnement est le dernier souci de l’administration coloniale algérienne. Livrés à eux-mêmes et en l’absence de moyens financiers, les élus locaux des APC peinent à élaborer des schémas directeurs de gestion des déchets municipaux. Les pouvoirs centraux à Alger œuvrent pour bloquer toute initiative locale visant à trouver une solution radicale à ce problème. En effet, un projet de création d’un Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) par l’APC de Bejaia pour la collecte et la gestion des déchets ménagers est bloqué depuis plusieurs années.

Ce projet a été pourtant présenté comme la solution adéquate pour une gestion globale et efficace des déchets ménagers au niveau de la commune du chef-lieu de Vgayet et des zones périphériques. Le sort de l’Epic Béjaïa, très attendu par la population kabyle reste une énigme totale.

Arezki Massi

1 COMMENTAIRE

  1. Je cite, votre resume’, ay Aeazki:  » En l’absence de centres d’enfouissement techniques et d’unités de recyclage, les décharges sauvages pullulent à travers le département de Vgayet entrainant, malheureusement, des pollutions des sols, des nappes phréatiques et de l’air. En 2017 déjà, plus de 700 décharges sauvages ont été recensées par la direction locale de l’environnement. Aucune stratégie claire n’est mise en œuvre pour les éradiquer. »

    La preuve que le peuple Kabyle a toujours besoin d’une tutelle, helas… Tandis que je comprends le sens que vous voulez que votre article prendrait, j’ai helas peur que ca sera plutot le contraire qui sera declenche’, c.a.d. davantage de « demande d’interference du regime dans la vie Akabyle… » – et par interference, comprennez bien, des interventions d’explications que le « coran demande des musulmans d’etre plus « propres », la preuve « 5 prieres par jour, cinq lavages… » – Probablement durant une distribution de sacs poubelle en plastic…
    Un sac plastic est plus convainquant que des decennies d’efforts d’explications par tant de Kabyles, exhile’s, en fin de compte !

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