TUVIRETT (TAMURT) – Le concert musical animé, samedi 16 avril, notamment par l’artiste kabyle Taous Arhab, à Imcheddalen, dans le département de Tuvirett (Bouira), en Kabylie, a été interrompu par le comportement scandaleux de l’imam de cette ville. Celui-ci s’est honteusement attaqué aux présents de ce gala par des propos insultants et dégradants, qu’il a diffusés à travers les haut-parleurs de la mosquée où il officie. Les citoyens d’Imchedallen se sont vite rassemblés devant ce lieu de culte musulman pour dénoncer l’attitude répréhensible de cet imam et réclamer son départ. Comme à son habitude, la toile algérienne a pris la défense de l’imam, tout en profitant de l’incident pour déverser sa haine sur le peuple kabyle.
L’intégrisme islamiste, jadis étranger à la Kabylie, est malheureusement présent dans les mosquées existantes en terre kabyle. Ce qui s’est produit, samedi dernier, à Imchedallen, le prouve clairement. Il ne s’agit pas d’un cas isolé, car l’intolérance religieuse émanant d’imams salafistes installés en Kabylie par l’administration algérienne (Direction des affaires religieuses et des waqfs) est un fait. Ils attaquent régulièrement, entre autres, aux traditions ancestrales kabyles, à ceux qui célèbrent les fêtes de fin d’année, Yennayer, et aux chrétiens kabyles qui fêtent Noël. Le concert de samedi dernier à Imchedallen, organisé au niveau de la grande place de la ville par les autorités municipales, en collaboration avec le mouvement associatif local, dans le cadre des soirées ramadhanèsques, avait pourtant démarré trois quarts d’heure après la prière musulmane des tarawih. « La prière des tarawih a pris fin à 21h45. Nous avons attendu jusqu’à 22h30 pour commencer le gala », a expliqué à la presse le vice-président de l’APC d’Imchedallen, Fawzi Midoun.
Le concert, qui se déroulait dans une ambiance bon enfant, a été soudainement interrompu par une voix émanant des haut-parleurs de la mosquée de la ville, sise à proximité de la place publique, dite des Martyrs, au se tenait le gala. Dans des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux, on peut entendre l’imam en question proférer des insultes et des propos dégradants à l’encontre des présents au concert et des organisateurs. Il les a traités, entre autres, de gens « irréligieux, non-éduqués et immoraux ».
Provocation et hypocrisie des internautes algériens
Selon des sources locales, l’imam en question a commencé par la diffusion du Coran à travers les haut-parleurs de la mosquée, alors que la prière des tarawih avait pris fin. Il s’agit-là d’une provocation gratuite, d’autant plus que la soirée musicale était autorisée par les autorités locales. Ensuite, lorsque les organisateurs du gala ont observé une pause pour s’enquérir de la situation, l’imam a pris le micro pour les insulter. Dans une tentative d’apaiser les esprits et de minimiser l’incident, l’APW de Tuvirett et l’administration locale (services de la wilaya) ont publié un communiqué commun dans lequel elles ont évoqué un « dérapage verbal susceptible de porter atteinte à la sensibilité des gens », tout en évoquant « des mesures administratives adéquates dans ce genre de situations ».
Pour leur part, beaucoup d’internautes algériens ont pris la défense de l’imam intolérant. Cela a poussé un internaute kabyle à faire ce commentaire : « si les kabyles se battent contre le diable, les autres soutiendront le diable ». Pourtant, des soirées artistiques sont organisées un peu partout en Algérie et même à proximité des mosquées sans que cela ne dérange personne. A Annaba, dans l’est algérien, des galas sont organisés, durant ce Ramadan, dans un endroit situé à proximité de trois mosquées. « La place est à Annaba. Elle est située à 100 mètres du théâtre régional, entourée de trois mosquées (El Bey, Salah Eddine et la mosquée Boumerouane). Cela est tout à fait normal. Et saha ftourkoum », a écrit un internaute, tout en accompagnant son post par une photo illustrant le gala en question. L’hypocrisie de certains internautes algériens est flagrante.
En effet, le viol dont étaient victimes, dernièrement, une fille de huit ans et sa maman, à Msila, en plein jour de Ramadan, n’a pas suscité une telle indignation. « Le viol d’une fillette de huit ans et de sa mère, est un évènement plus dangereux que celui de la fête de M’Chdellah. Au moins, l’incident de M’Chedallah a eu lieu dans la nuit après la prière. L’agression contre l’enfant et sa mère s’est déroulée ouvertement pendant la journée du Ramadan », a dénoncé le même internaute.
Arezki Massi
L’ hypocrisie se cultive bien , parmi certains , chez nous , en Algérie !
Atawoul khawa khawa kunwi ak di zukar.
La haine des Algériens envers tout ce qui est Kabyle est un secret de polichinelle.
Tout le monde le sait, y compris les Kabychoux, les Kabylouches et les Kabylâches.
Ces derniers le savent bien, ils savent aussi qu’ils trahissent leur terre, leur culture, leur peuple et leur histoire.
Ce ne sont que des traîtres et rien que des traîtres.
Quand est ce que nous Kabyles allons nous,nous rendre à l’evidence que nous n’avons aucun avenir avec ces gens la!
Encore moins aveccette culture de haines de tout ce qui est beau »la music entre autres ».