ALGERIE (TAMURT) – Dans la prison algérienne de Boussaada, où il a été transféré, le militant indépendantiste kabyle Younes Bounadi a été violemment agressé par les services secrets algériens, car il aurait refusé de signer un document incriminant le MAK en échange de sa libération, a indiqué dans un communiqué publié ce dimanche 02 juin La Ligue Kabyle des Droits de l’Homme (LKDH). Y. Bounadi est hospitalisé dans un état critique à l’hôpital de Djelfa, selon la même source.
Injustement condamné à 07 ans de prison ferme en vertu de l’article 87 bis et sur la base de fausses accusations de terrorisme, Younes Bounadi est victime de torture et de mauvais traitements de la part des services secrets algériens. Ceux-ci l’ont violemment agressé après qu’il ait refusé leur proposition de signer un document incriminant le MAK et en contrepartie obtenir sa remise en liberté. « La Ligue Kabyle des Droits de l’Homme LKDH a appris de source bien informée que le militant politique Younes Bounadi a été sauvagement agressé par les services de répression Algériens à la prison de Boussaada et hospitalisé dans un état critique depuis le 27 mai à l’hôpital de Djelfa », lit-on dans le communiqué de la LKDH.
Celle-ci explique que l’enfant d’Imechdalen, dans le département de Tuvirett, a été agressé car il aurait rejeté l’offre des services secrets algériens de porter un faux témoignage sur le MAK. « À rappeler que ce dernier (Younes Bounadi, NDLR) a été arrêté le 21 juin 2021 et condamné arbitrairement à 7 ans de prison ferme, il aurait refusé de signer sous la contrainte un document incriminant le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) en échange de sa libération », note la LKDH, tout en dénonçant « des pratiques violant toutes les règles internationales relatives aux Droits Humains ».
Pour protester contre sa détention arbitraire et les mauvais traitements dont il est victime, Younes Bounadi a entamé une grève de la faim depuis une semaine, précise la même source. La vie de ce brave militant kabyle est réellement en danger. En 2019, le militant politique Mozabite Kamel Eddine Fekhar est décédé à l’hôpital de Blida après une grève de la faim entamée dans une prison algérienne pour dénoncer son emprisonnement arbitraire.
Arezki Massi