KABYLIE (TAMURT) – Un appel à l’observation d’une grève générale d’une journée pour le 28 novembre prochain a été lancé hier pour exiger du pouvoir algérien de libérer tous les porteurs de drapeaux amazighs incarcérés notamment dans la prison d’El Harrach.
C’est suite au silence prolongé du pouvoir et à sa persistance à mettre en prison tout manifestant qui brandit le drapeau amazigh que l’appel à la grève a été décidé par le CNLD (Comité National pour la Libération des Détenus). En effet, une réunion a regroupé les animateurs de ce comité avec les familles des détenus et les réseaux de soutiens à ces derniers ainsi que de leurs avocats. Aptrès débat et établissement d’un point de la situation, il a été constaté que tous les appels que ne cessent de lancer les manifestants en faveur de la libération des détenus en question sont restés vains. Des centaines de marches sont organisées chaque semaine dans le but de demander au pouvoir de libérer les détenus porteurs du drapeau amazigh mais sans résultats.
A l’unanimité donc, il a été décidé de passer à la vitesse supérieure en appelant à cette grève qui sera appuyée par un sit-in de protestation le jour même à la Place Audin d’Alger en présence de toutes les mères des détenus. Une autre action de protestation est, en outre, envisagée dans le même sillage demain devant le tribunal de Sidi Mhamed où comparaitront 21 porteurs de drapeaux amazighs arrêtés lors de différentes manifestations. Le pouvoir algérien, au lieu de libérer les citoyennes et les citoyens arrêtés en possession du drapeau berbère, continue d’en interpeller d’autres.
Tarik Haddouche
On peut comprendre que la majorité des kabyles ne se reconnaissent pas dans le drapeau national algérien qui n’est en fait qu’une photocopie du drapeau turc maquillé en blanc et vert pour souligner le caractère arabo-islamiste de cette dictature islamo-fasciste instituée par les imposteurs pseudo-arabes et confiscateurs du pouvoir depuis 1962, et qui aussi signalent de ce fait leur soumission et leur appartenance à l’empire turc-ottoman. Rien, absolument rien, dans cette bannière de la honte ne fait référence, ni n’évoque l’antériorité amazigho-berbère de cette terre ancestrale. Le peuple kabyle est précisément le peuple qu’ils ont voulu cacher et effacer, pour ne pas dire éradiquer. Mais aujourd’hui le peuple kabyle se réveille enfin après 57 ans d’aliénation mentale et d’amnésie. Tant que les enfants rêvent de leur délivrance et de liberté, tous les espoirs sont permis.