TIZI-OUZOU (Tamurt) – La campagne électorale s’achève sur une queue de poisson et a connu des dérapages multiples. La fièvre électorale monte d’un cran et certains chauvins, obnubilés par les strapontins de misère, n’ont pas pu se retenir.
La sortie électorale organisée par les candidats et les militants du RCD, hier soir, à Akaoudj, dans la commune d’Ath Aissa Mimoun, dans la région des Ath Wagnun, à 15 km au nord de Tizi-Ouzou, a failli se transformer en une bagarre rangée et le pire a été évité de justesse.
Tout a commencé lorsque les candidats sont arrivés dans un café maure du village, à l’endroit où devait se tenir le meeting. Des intervenants parmi les villageois ont d’emblée reproché au candidat du RCD et à son équipe d’être déjà derrière le retard que connaît la localité d’Akoudj, étant le plus grand village de la commune, en matière de développement local. Un échange d’amabilité a irrité la délégation du RCD. C’est alors que la tension est montée d’un cran et le meeting s’est transformé en un capharnaüm.
Ensuite la situation a pris un virage dangereux qui a failli se transformer en une bataille rangée entre les villageois et les candidats du RCD. En effet, le fils du candidat tête de liste RCD, qui était présent sur les lieux, a commis un grave dérapage. Il agressé physiquement le président de comité de village qui était intervenu pour calmer les esprits. S’en est suivie une mêlée générale, selon des témoins présents sur les lieux.
Il aura fallu l’intervention salutaire de personnes âgées et des sages du village pour calmer les esprits. Le pire a été évité de justesse. Fort heureusement, il n’y avait pas de blessés graves. Les belligérants se sont séparés en fin de compte. Le RCD n’a pas pu tenir leur meeting à Akaoudj. Les candidats de ce parti ont du quitter les lieux suite à quoi, le calme est revenu.
Notons que c’est la troisième fois que ce genre d’incidents se produit à Tizi-Ouzou, depuis le début officiel de la campagne électorale en prévision des prochaines élections locales de 29 novembre prochain. Cette campagne aura été des plus moroses et elle a surtout connue un indifférence totale de la part de la population qui a boudé les meetings et royalement ignorée ce chahut électoral.
Les candidats ont eu à affronter une dure réalité du terrain et se sont retrouvés à la recherche d’hypothétiques auditoires des jours et des jours durant.
La population triturée, ballottée, plantée, puis replantée au gré des décideurs du moment ne croit plus en ces candidats qui tendent à vouloir devenir des maîtres chanteurs. Echaudés par tant d’années surtout masquées par des promesses jamais tenues, qu’on remet dans le tiroir des mauvais souvenirs, juste au lendemain de chaque scrutin, les habitants de la wilaya de Tizi-Ouzou refusent d’être les dindons de la farce.
Izem Irath