Tribunal de Draa El Mizan : Un écrivain kabyle condamné à la prison ferme pour l’édition d’un roman préfacé par Ferhat Mehenni

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Ali Belhot
Ali Belhot

TIZI WEZZU (TAMURT) – Le tribunal de première instance de Draa El Mizan, dans le département de Tizi Wezzu vient de condamner l’artiste et écrivain kabyle Ali Belhot à trois ans de prison ferme. Le motif ? Il a édité un roman, en deux tomes, préfacé par le président de l’ANAVAD et du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie, Ferhat Mehenni.

La justice algérienne aux ordres d’un régime colonial aux abois a encore frappé. L’artiste et écrivain kabyle Ali Belhot a été condamné en première instance, le 13 décembre 2023, par le tribunal de Draa El Mizan, en Kabylie, à une peine de trois ans de prison ferme assortie d’une amende de 100 000 dinars (environ 500 euros). A l’origine de ce harcèlement judiciaire contre Ali Belhot, sa publication d’un roman intitulé « Ajegggig n ugudu » et dont le premier tome, édité en 2020, a été préfacé par le président du MAK Ferhat Mehenni. Également chanteur, Ali Belhot a été arrêté le 22 mai dernier, par la gendarmerie algérienne, à son domicile familial, situé à Tizi Ghenif, dans le département de Tizi Wezzu. Il avait participé avec son roman préfacé par Ferhat Mehenni au dernier salon du livre de Boudjima.

Dans le dossier monté contre lui par les services secrets algériens, il a été accusé, entre autres, pour « apologie et encouragement d’un groupe ou d’une association à tenir des discours de haine et de discrimination » et « diffusion de discours de haine via les technologies de l’information et de la communication ». Il est aussi poursuivi pour « publications préjudiciables à l’intérêt national ».

Par ailleurs, les deux éditeurs de Ali Belhot n’ont pas été épargnés par la justice algérienne inféodée à la junte militaire et à un régime répressif. Ils ont été condamnés à un an de prison ferme et 50 000 dinars d’amende pour, entre autres, « violation des dispositions relatives à l’activité d’édition, d’impression et de commercialisation du livre ».

Pour rappel, Ali Belhot a été victime de la censure de la part du régime algérien à la sortie du premier tome de son livre, en 2020, préfacé par le leader indépendantiste Ferhat Mehenni. Une conférence et une séance de vente-dédicace de son livre ont été interdites.

Lyes B.

1 COMMENTAIRE

  1. il faudrait suivre les méthodes des combattants pendant la révolution la CLANDESTINITÉ et faite attention la kabylie est inondé d’indicateurs, mouchards, des kds de la police politique

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