KABYLIE (Tamurt) – Depuis jeudi dernier, la wilaya de Tizi Ouzou est dirigée par un nouveau wali, suite aux changements qui ont touché dix-wilayas. Ainsi, Abdelhakim Chater prendra les rênes de Tizi Ouzou en remplacement de Mohamed Bouderbali, qui aurait pris sa retraite.
Le nouveau premier magistrat de Tizi Ouzou était wali de Skikda du 4 octobre au 15 décembre 2017. Il avait auparavant dirigé plusieurs autres wilayas à l’instar de Tindouf, Tamanrasset, Ghardaia et Oum El Bouaghi. Ce qui est, en revanche, surprenant dans la nomination de ce nouveau wali, c’est le fait qu’il s’agit d’un responsable qui avait été limogé, oui limogé, en décembre 2017, de son poste de wali de Skikda et ce, après avoir fait des déclarations jugées portant atteinte aux symboles de la Révolution algérienne.
Ce wali avait en effet déclaré que « les vrais moudjahiddines sont tous morts ». Une déclaration qui avait fait des vagues à l’époque et quelques jours plus tard, le wali en question a été relevé de ses fonctions en guise de sanction. La question qui se pose est donc : comment se fait-il qu’un haut responsable du grade de wali, limogé et sanctionné, est subitement réhabilité et pourquoi c’est la wilaya de Tizi Ouzou qui est choisie pour être dirigée par ce même wali très connu pour être une grande gueule qui n’hésitent pas à humilier en direct des responsables, des maires et des chefs de projets. D’ailleurs,
des vidéos montrant Abdelhakim Chater, en proie à de violentes colères et où il s’exprime avec un ton étrange ont vite été diffusées sur Internet pour, sans doute avertir la population de Tizi Ouzou, du profil du nouveau maitre des lieux. Mais le juger de manière précoce est sans doute prématuré. Attendons pour voir.
Tarik Haddouche