1 novembre : l’Histoire, une “propriété privée” du régime algérien ?

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Lahouari

CONTRIBUTION (Tamurt) – A cette question, le sociologue et professeur à l’IEP de Lyon Lahouari Addi répond par un oui tranchant, clair et net. Selon le sociologue algérien, pour asseoir son pouvoir et réclamer son statut  de «sauveur du pays et du peuple des griffes du colonialisme », le régime algérien a instrumentalisé la guerre de l’Indépendance et fait de cette date symbolique un événement mythifié et ignoré par la jeunesse.

Dans un entretien accordé à France 24, vendredi,  Lahouari Addi, sociologue et professeur à l’IEP de Lyon, auteur de Deux anthropologues au Maghreb : Ernest Gellner et Clifford Geertz, paru aux éditions des Archives Contemporaines, revient sur l’instrumentalisation de la guerre de l’Indépendance par le pouvoir algérien qui, «désirant asseoir son pouvoir, a procédé à la mythification de cette partie de l’histoire de l’Algérie ». Pour le sociologue, le drame est que le régime n’arrive pas, encore aujourd’hui, à se détacher de ce mythe de l’indépendance pour asseoir sa légitimité. Le professeur à l’IEP de Lyon évoque la corruption qui fait rage en Algérie et qui a permis à plusieurs personnes nées après l’indépendance de se voir délivrer des attestations de moudjahidines alors qu’ils n’ont jamais participé à la guerre.  « À la veille de la signature des accords d’Évian en 1962, l’ALN comportait 3 000 combattants. Dix ans après, ce chiffre était porté à 300 000 ! », a-t-il souligné.

La jeunesse algérienne ignore l’Histoire
Le sociologue estime que l’Histoire de l’Algérie a été confisqué aux algériens par le pouvoir en place. « Les discours officiels, la mémoire ne repose que sur l’idéologie et ce n’est que grâce aux récentes publications de combattants de l’ALN que la véritable Histoire de la guerre de l’indépendance commence à être rédigée », dit-il.

Revenant sur la lettre rédigée par un sénateur français qui a réclamé « l’ouverture des archives sur la guerre d’Algérie et la reconnaissance des crimes de la guerre d’Algérie », Lahouari Addi estime que cette problématique relève de « la politique politicienne » et que le simple citoyen a un point de vue tout autre. « L’homme de la rue a la sagesse de dire : “Il y a eu la guerre, il y a eu l’indépendance, la page est tournée. Nous devrions avoir des relations mutuelles intelligentes”». Pour le sociologue, ce débat ne sert que ceux qui n’ont même pas participé à la guerre et qui «veulent simplement se faire une légitimité ».

La Rédaction

4 Commentaires

  1. Cet ecrivain oublie souvent dans ses presentatations l’existence meme des Kabyles ou leurs contributions a quoi que ce soit surtout la guerre de liberation.Une fois j’etais dans la salle ou il parlait de la politqiue en Algerie et j’entyends le mec dire a une audience etrangere que que pendant les premieres elections soit disanstes libres de l’Algerie du debut des annees 90s, il m’avait aucun parti democrate present aux elections. Quand je lui ai fais la remarque que il y avait le FFS et le RCD qui eux avaient un agenda moderniste , democratae et seculaire . il a evite de me repondrte directement en se disant « d’ou sort ce bonhomme ?  » Un fossoyeur anti-Kabyle!

  2. il a dit 3000 combattants de l’ALN avant 62 ? une fois de plus il a mis la Kabylie et ses combattants dans le noir.. inexistants !! Il y avait au moins 20 milles combattants rien que dans la Willaya 3 Kabyle et la W4 , aussi Kabyle devrait avoir au moins 5 milles combattants si ce n’est plus mais pour notre revisoniste Arabe, la Kabylie n’existe pas! Si il n avait que 3000 combattants , jamais l’Algerie n’aurait etait independante.

  3. Les hommes politiques kabyles qui croient encore en l’Algérie sont naïfs, rien qu’a regarder l’histoire récente de ce territoire qui s’appel l’Algérie, on voit que les revendications linguistiques et identitaires sont toujours combattues par les Janissaires d’Alger avec fermeté. (De l’exécution de BENAI OUALI et ses compagnons au Martyres d’Avril 2001). Bon entendeur salut!
    Les jeunes kabyles qui sont tombés lors du printemps dit “noir” sont la fierté de la Kabylie, ils ne sont pas des victimes de droit commun mais des MARTYRS, ils sont morts pour une cause politique. Ce sont les CHOUHADA de la Kabylie.
    Cette fois ci, excepté les K.D.S. les vrais kabyles ne sont sentent plus concernés par les problèmes de l’Algérie, ils ont appris les leçons du passé……!!!
    Au diable tous les Kabyle qui continuent à se sacrifier pour cette Algérie Arabo-Baathiste

  4. Vous pouvez posez la question a mas Ferhat Mehenni pour savoir que en 1990; Ferhat etait du RCD et ils s’est rendu a Oran la région de Houari Addi, donc a Oran. Ils ont rencontré de Houari Addi et celui ci leur avait répondu : « C’est vrais vous êtes de démocrates, etc, ..

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