Adhésion aux BRICS : La candidature de l’Algérie rejetée, la junte humiliée

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Tebboune et Poutine
Tebboune et Poutine

JOHANNESBURG (TAMURT) – La diplomatie algérienne vient d’essuyer un cuisant échec suite au rejet, ce jeudi 24 août, de la candidature de l’Algérie aux BRICS à l’occasion du 15eme sommet de cette organisation, qui s’est tenu en Afrique du Sud. Six pays, à savoir l’Iran, l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis ont obtenu l’adhésion aux BRICS et intégreront officiellement le groupe dès janvier 2024. « Le miracle diplomatique » algérien ne s’est pas finalement produit.

L’humiliation est retentissante pour la junte militaire algérienne en raison du rejet de la candidature de l’Algérie pour adhérer au « club des cinq » (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), appelé BRICS en acronyme. En effet, l’Algérie ne figurait pas dans la liste des six pays dont la candidature a été acceptée. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a annoncé aujourd’hui la nouvelle, a précisé que l’adhésion de ces six pays « prendra effet à compter du 1er janvier 2024 ». Ainsi, les BRICS entament à l’issue de ce 15eme sommet « un nouveau chapitre », mais sans l’Algérie. Pourtant, le régime de Tebboune a fait de cette candidature presque ‘’un enjeu existentiel’’. Avant la tenue de ce sommet, le président algérien s’est rendu, en juillet dernier, respectivement en Russie et en Chine à la recherche de soutien de Poutine et de Xi Jinping. Se réunissant annuellement depuis 2011, les BRICS produisent un quart de la richesse mondiale et rassemblent 42 % de la population du globe. Avec l’entrée de l’Iran et de l’Arabie Saoudite, ce groupe incluent deux poids lourds du pétrole et du gaz. Du côté algérien, ce revers diplomatique est cuisant d’autant plus que le président Abdelmadjid Tebboune a fait de l’adhésion de son pays aux BRICS une priorité, voire le chantier du siècle. Pour rappel, en décembre 2022, le président de l’Algérie avait déclaré dans une rencontre avec des médias du régime que « l’année 2023 sera couronnée par l’adhésion de l’Algérie aux BRICS ».

En outre, en marge de sa récente visite en Chine, il a annoncé lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision chinoise CCTV que l’Algérie est prête à mettre une contribution de 1,5 milliards de dollars à la nouvelle banque des BRICS. « Nous avons demandé officiellement à rejoindre le groupe des BRICS et sa Nouvelle Banque de développement en tant qu’actionnaire, avec une première contribution à hauteur de 1,5 milliard de dollars. » Toutefois, avec ce refus, les BRICS reconnaissent que l’Algérie est loin de constituer un une force politique et économique comme le régime veut le véhiculer.

Aksil K.

6 Commentaires

  1. Le rôle que joue l’Algerie au Sahel, porteur d’eau de la France, n’est pas étrange a ce refus d’accepter l’Algerie .
    Les russes , chinois etc , laissent l’Algérie jouer la comédie d’opposante aux occidentaux, mais ils savent très bien que c’est un état produit par la France, que c’est un état marionnette de l’OTAN, que c’est un état pourri et cheval de troie des occidentaux dans le BRICS.

  2. La chute du régime colonial arabo-baathiste algérien et la disparition de l’Algérie arabe est une bénédiction pour le monde et la région.

  3. L’institution militaire est un état dans état et épuise sa légitimité par des évènements historiques du siècle passé, il jou un rôle centrale concernant les décisions du régime comme aussi il empêche la démocratie de se développer dans ce pays en contradiction avec les principes de la guerre 1962-1954.

  4. Quelle humiliation, moneyer une adhésion fantoche ( 1,5 milliard de dollar ) au lieu d’investir dans l’achat au moins d’un canadair pour sauver vos citoyens, qu’elle image sanglante que vous donnez sur la scene international, se soucier de votre pays est le dernier de vos préoccupations, vous êtes la risée des gouverneurs. Elle est où votre dignité tant espérée , vos façades diplomatiques ne sont que ruines et vos discourettes ne sont que vent et marré.

  5. l’algérie dans sa structure actuelle, non seulement ne peut adhérer au BRICS , mais ne peut tout simplement pas continuer à exister.
    il serait naïf de croire autre chose que la chute, à la fois du régime militaire , qui va entraîner avec lui tous ce « pays ».
    c’est triste pour les khawawistes et autres rêveurs, mais la vérité est ce qu’elle est.

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