Affaire du professeur kabyle Kamel Aissat : Le procès renvoyé au 24 décembre, son ISTN levée

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Kamel AISSAT, professeur de Microbiologie à l'université de Vgayet, Kabylie
Kamel AISSAT, professeur de Microbiologie à l'université de Vgayet, Kabylie

VGAYET (TAMURT) – Le juge près le tribunal de Vgayet a décidé, dimanche 03 décembre, de reporter le procès du professeur et militant politique kabyle Kamel Aissat au 24 décembre prochain. Il est poursuivi pour son opposition reposant sur un argumentaire scientifique solide au projet d’exploitation de la mine de zinc-plomb de Tala Hamza et Amizour, à Vgayet, en Kabylie. Le chercheur universitaire a été par ailleurs informé de la levée de son interdiction de sortie du territoire.

Seule la mobilisation paye face à la répression sans précédent et multiforme pratiquée par le régime algérien en Kabylie. En effet, le soutien public affiché par une centaine de personnes, issues du mouvement associatif local, des syndicalistes, des représentants des villages kabyles et des militants politiques activant à Vgayet, lesquels se sont présentés le jour du procès devant la juridiction concernée pour manifester leur solidarité à Kamel Aissat a fait plier les autorités judiciaires algériennes aux ordres du régime. Le juge a dans un premier temps renvoyé l’affaire au 24 décembre. Ensuite, la gendarmerie et le parquet ont informé ce professeur en microbiologie et ancien syndicaliste de la levée de l’interdiction de sortie du territoire dont il a été arbitrairement frappé depuis le 12 juillet dernier. Ce jour-là même, il a été arrêté à l’aéroport de Béjaïa, alors qu’il s’apprêtait à se rendre en France.

Son opposition, qu’il assume publiquement et courageusement, au projet controversé de la mise en exploitation de la mine de zinc et de plomb de Tala Hamza et Amizour dérange le régime colonial algérien. Celui-ci a instrumentalisé l’appareil judiciaire, qui l’accuse de « diffusion de publications de nature à porter atteinte à la sécurité nationale et à nuire à l’intérêt national ». Il s’agit de déclarations faites par le professeur Kamel Aissat à des médias ou des interventions libres sur le réseau social Facebook pour expliquer pourquoi l’exploitation du gisement Tala Hamza et Amizour représente un grave danger sur l’environnement et la santé publique.

Au lieu de répondre au discours scientifique du chercheur en microbiologie, le régime algérien préfère les intimidations, le harcèlement et la répression juridico-policière.

Lyes B.

1 COMMENTAIRE

  1. C e pouvoir qui perdure depuis 62 est allergiques à la science et au savoir.
    En qualité d’illettrés, Ils croient seulement à la rente pétrolière et gazière et à sa force militaire avec lesquelles ils peuvent imposer leur dictat sur le pays avec les complicités des corrompus et des larbins parmi la population.

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