ONU (TAMURT) – Dernièrement, l’Algérie a soumis un projet aux 15 membres du Conseil de sécurité, proposant « un cessez-le-feu humanitaire immédiat entre Israël et le Hamas ». Réagissant à cette proposition, l’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a estimé que ce projet est à même de nuire aux « négociations pour une pause prolongée » entre les deux belligérants. Les Etats-Unis d’Amérique jugent que le projet de l’Algérie profiterait plutôt au Hamas.
L’Algérie, connue pour sa haine viscérale envers Israël, tente désespérément de jouer un rôle dans le dossier de la guerre opposant l’Etat hébreu au Hamas. Etant membre du Conseil de sécurité de l’ONU, l’Algérie, gouvernée par une junte militaire depuis 1962, a présenté aux autres membres de cet organisme onusien un projet visant à obtenir une trêve à la bande de Gaza. Cette proposition exige « un cessez-le-feu humanitaire immédiat ». Avant qu’aucune précision n’ait été donnée sur une éventuelle date que l’Algérie choisirait pour soumettre le projet de résolution au vote, les Etats-Unis d’Amérique ont réagi aux nuisances diplomatiques d’Alger. « Ce projet de résolution pourrait mettre en péril des négociations délicates et faire dérailler les efforts diplomatiques exhaustifs et continus visant à obtenir la libération des otages et à garantir une pause prolongée dont les civils palestiniens et les travailleurs humanitaires ont désespérément besoin », a déclaré Mme Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, vendredi dernier, à la presse.
La semaine précédente, les États-Unis, Israël, l’Égypte et le Qatar ont élaboré une proposition de pause prolongée dans les combats et attendent une réponse du Hamas. Pour la diplomate américaine, si cette proposition vient à être acceptée et mise en œuvre, elle « permettra à toutes les parties de faire un pas de plus vers la création des conditions nécessaires à une cessation durable des hostilités ». Le projet communiqué par l’Algérie au Conseil de sécurité ne profiterait qu’au parti terroriste du Hamas. L’option préconisée et défendue par Washington est d’observer les pauses dans les combats « pour protéger les civils et libérer les otages pris par le Hamas. » Suite à la proposition de l’Algérie, la diplomate américaine a mis en garde le Conseil de sécurité : « Le Conseil a l’obligation de veiller à ce que toute action entreprise dans les prochains jours accroisse la pression sur le Hamas pour qu’il accepte cette proposition », a-t-elle insisté.
A noter que le Premier ministre du Qatar, en l’occurrence Cheikh Mohammed Bin Abdulrahman Al Thani, a rencontré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à New York vendredi dernier pour l’informer de l’état d’avancement des négociations visant à obtenir des pauses prolongées entre Israël et le Hamas, selon le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric. Pour rappel, la guerre de Gaza a débuté lorsque des terroristes du Hamas, le parti qui dirige Gaza d’une main forte, ont attaqué Israël le 7 octobre 2023, tuant pas moins de 1 200 personnes et capturant 253 otages. En guise de représailles, Israël a déclaré la guerre sur Gaza qui s’est soldée par la libération de certains otages et la mort de milliers de personnes.
Lyes B.