TALA HAMZA (TAMURT) – Ces dernières semaines, le régime algérien a multiplié des communications officielles sur le projet d’exploitation de la mine de zinc et de plomb Tala Hamza – Amizour, sis dans le département kabyle de Vgayet. Il a même fixé la date de 2026 pour le démarrage de son exploitation. L’administration coloniale affirme lancer très prochainement une opération de recensement des propriétaires terriens en vue de l’expropriation de leurs terrains. Redoutant un passage en force, le professeur et chercheur universitaire Kamel Aisset met en garde contre les risques dévastateurs sur l’environnement d’une éventuelle exploitation de ce gisement à zinc et plomb, classé 12eme à l’échelle mondiale.
L’opposition contre le projet minier Tala Hamza – Amizour doit s’organiser et vite pour empêcher la destruction à jamais d’une région à vocation agricole forte de 60 000 habitants. En effet, le régime algérien a décidé l’exploitation de la mine de zinc et de plomb située sur les territoires des communes kabyles de Tala Hamza et d’Amizour à partir de 2026. L’entreprise mixe algéro-australienne Western Mediterranean Zinc (WMZ), derrière laquelle se cache un groupe chinois, a obtenu de la part du régime algérien toutes les autorisations nécessaires pour se lancer dans l’exploitation de ce site minier. Face au passage en force qui se précise, le professeur en microbiologie à l’université de Vgayet, Kamel Aisset, vient d’avertir via une vidéo publiée sur internet sur l’impact désastreux d’une éventuelle exploitation de ce gisement. « Les responsables de l’entreprise ont récemment déclaré qu’ils ont obtenu des autorisations pour l’exploitation de la mine Tala Hamza – Amizour. Il faut d’abord savoir que les projets miniers sont très compliqués. Ils nécessitent des études approfondies.
En effet, ce genre de projets touchent à tous les aspects de l’environnement, tel que le sol, l’eau, l’air, la flore, etc. Cela exige des études qui puissent prévoir s’il n’y aura pas de risques pour les futures générations », a annoncé d’emblée ce chercheur universitaire. Or, il constate que ce genre d’études n’ont pas été réalisées pour le projet en question. « L’étude d’impact élaborée souffre d’un manque flagrant. Elle ne contient pas un volet très important lié à la réhabilitation du site. Une fois le site minier exploité, les déchets seront laissés sur place. Aussi, ces responsables n’ont pas consulté les élus locaux et la société civile. Les représentants du mouvement associatif et des comités de villages ont demandé à ce que l’étude d’impact sur l’environnement leur soit présenté et qu’il y ait un débat avec les promoteurs de ce projets », a expliqué Kamel Aisset, également militant politique. Celui-ci a indiqué que le principe de précaution doit primer, car la vie de 60 000 habitants que renferment les deux communes de Tala Hamza et d’Amizour vaut infiniment plus qu’un projet d’une dizaine d’années.
En outre, ce professeur pointe les contradictions des décideurs algériens qui ont placé Vgayet comme zone agricole et touristique dans la stratégie du développement, alors qu’ils cautionnent un projet minier qui détruira l’agriculture et le tourisme de montagne dans cette région. « Notre vie n’est pas un jeu », a mis en garde Kamel Aisset, qui appelle à la raison. La mobilisation citoyenne notamment dans les communes directement concernées par ce projet de destruction doit se structurer avant qu’il ne soit trop tard.
Lyes B.
« l’administration coloniale », vous allez fort ilies b.