ALLEMANGNE (Tamurt) – Mes remerciements à l’association « Amitié Allemagne-Kabylie » pour cette invitation à venir parler de la Kabylie et du combat de son peuple pour son droit à l’existence.
Le peuple kabyle est un peuple autochtone qui appartient à ce qu’on appelle les Amazighs, les premiers habitants connus d’Afrique du Nord. La nature montagneuse et très boisée de la Kabylie lui a permis de sauvegarder sa culture, sa langue et son organisation sociale particulière en petites républiques que constituent les villages, un peu à l’image des cantons suisses. L’Islam a été probablement introduit tardivement par rapport au reste de l’Algérie. Le rapport au religieux vécu non pas dans une laïcité telle que l’on entend aujourd’hui mais dans une sorte de distanciation se traduisant par l’existence de deux institutions distinctes, l’assemblée villageoise « Tajmaat » dans un lieu situé généralement au centre du village et où se traitent les affaires de la cité et la mosquée, lieu de la spiritualité et des cérémonies religieuses. Il est à noter un fait marquant qui illustre l’attitude des Kabyles envers la religion : l’accord signé au milieu du 18eme siècle par une confédération de villages autorisant l’exhérédation des femmes, en complète opposition avec le droit musulman.
Avant l’occupation française, les Kabyles vivaient de façon libre et indépendante, sans frontières fermées mais avec des frontières ethnoculturelles connues. C’était le pays kabyle avec ses propres règles, ses us et coutumes, sa culture et sa propre langue. Cette terre á forte identité située sur la rive sud de la méditerranée a toujours réussi a maintenir son intégrité face aux multiples intrusions. Mais en 1857, la colonisation française va bouleverser l’histoire de la Kabylie. Une culture impériale avec imposition d’un pouvoir central perpétué par la suite par le pouvoir algérien, va asseoir les effet délétères de la déculturation qui vont s´accélérer et se démultiplier avec les moyens modernes de communication.
La Kabylie ayant perdu sa liberté, va entrer en résistance et dans une révolte cyclique amenant à chaque fois son lot de souffrances. Malgré ses plaies, elle retourne inlassablement au combat toujours mue par la volonté de retrouver son intégrité et sa dignité. Chaque étape de lutte se traduira de manière différente selon le contexte sociopolitique du moment. Les avancées seront d’importance inégale, il y aura peut être des erreurs, des régressions mais la dynamique globale est dans la rupture progressive des liens qui l’entravent depuis plus d´un siècle. C´est pour cela que contrairement à un discours parfois entendu, je pense qu´il faut parler de continuité des luttes kabyles même s’il y a eu des dates marquantes dans cette longue quête de liberté. » 2001′ n’a été possible que parce qu´il y a eu « 1980 » lequel n’aurait pu survenir sans « 1949 ».
– La première étape sur le chemin de la liberté est le soulèvement de 1871 contre la soldatesque française, révolte durement matée après une lutte farouche menée entre autres par une femme , Fadma Nsoumer.
La Kabylie se retrouvera, de fait, dans un Etat, l’Algérie, dont la France vient de tracer les frontières, par ailleurs sans respect pour l’intégrité des peuples présents comme les Touaregs, autre peuple amazigh qui se retrouve dispersé sur plusieurs Etats. L’Etat colonial français jacobin par nature va amalgamer les Algériens autochtones sous l’identité » Musulmans » ou « Arabes ». Assimilés ainsi, les Kabyles vont cependant tirer bénéfice du savoir dispensé par l’école française. Des hommes de culture de grande valeur vont marquer cette période . Boulifa, Feraoun, Mammeri, Fadhma AtMansour et Taos et Jean Amrouche vont valoriser leur culture et vont être, pour certains, à l’origine du passage de la langue kabyle à l’écrit. C’est l’époque de l’éveil à la conscience amazighe qui va s’opposer au pan arabisme, idéologie qui vient du Moyen orient. Mais l’école et la culture politique française va aussi fortement alénier les Kabyles qui auront comme principale référence politique, le modèle jacobin français dont on a du mal se débarrasser à ce jour.
– La deuxième étape est celle de la libération du colonialisme français.
Les Kabyles déstructurés, dépossédés de leurs meilleurs terres vont prendre leur revanche et seront à la pointe de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Pour avoir porté la problématique identitaire dans la question nationale, des militants kabyles vont etre écartés ou éliminés et on se consacrera entièrement à la seule priorité : la guerre de libération. A l’énorme sacrifice de la Kabylie, le plus lourd d’Algérie, va répondre une immense injustice: la question identitaire est balayée et la Kabylie qui a réussi à se libérer du joug colonial francais retombe à l’indépendance sous une autre forme de domination, le système politique algérien basé sur l’ideologie arabo-islamique érigée en constantes de la Nation.
Ce fait est celui qui va grever le plus lourdement le devenir de la Kabylie dans l’Algérie independante.
– La troisième étape est le temps de la résistance. En 1963, le soulèvement de la Kabylie suite à l’appel d’un parti algérien à ancrage kabyle, le FFS (Front des Forces Socialistes) contre le système dictatorial installé à l’indépendance, est écrasée dans le sang.
Depuis, le système politique algérien pour lequel l’Algérie est une terre « arabe » , n’a eu de cesse jusqu’à ce jour de développer sa politique ethnocidaire envers une entite non arabe : déni identitaire, arabisation forcée, falsification des livres d’histoire, fermeture des medias. La Kabylie humiliée, réprimée va développer alors une solide culture de résistance avec la contribution d’intellectuels, d’artistes, d’universitaires, de sportifs : c’est une espèce d’âge d’or de la constitution d´un corpus d´identifiants culturels, circulant sous le manteau.
– La quatrieme étape est le temps de la revendication identitaire : c’est l’éclatement en plein système politique fermé des événements d’avril 1980 précédés de quelques révoltes annonciatrices . C’est le printemps berbère que nous célébrons aujourd’hui, initié par l’élite et soutenu par tout le peuple kabyle , qui a remis en cause l’idéologie arabo-islamique et le fonctionnement antidémocratique de l’Etat. Un mouvement culturel berbère va naitre qui va fissurer la construction idéologique arabiste et poser la question des libertés démocratiques et culturelles . Dans le contexte du moment, les revendications portent sur la reconnaissance des langues populaires et l’attachement aux valeurs du socialisme. Réprimé, ce mouvement va pousser au final à un changement de la constitution qui intègre l’amazighité comme composante de la personnalité algérienne, ce qui n’arrête pas pour autant la poursuite de la politique d’arabisation.
Cet événement a aujourd’hui une répercussion immense et a entrainé dans son sillage l’émergence de la revendication amazighe dans d’autres pays d’Afrique du nord. Le printemps amazigh est devenu le moment de communion et de rassemblement de tous les Amazighs avec leurs différentes expressions politiques.
– La cinquieme étape , dans la vingtaine d´années qui a suivi 80 est celle où l’expression de la lutte se diversifie. On note plusieurs événements qui se sont succédés dans le but de faire avancer la revendications amazighe faite par des Kabyles qui restent dans le cadre de l’Etat Nation, avec la volonté de s’intégrer à une nation algérienne et la crainte d’être perçus comme des séparatistes. On a le souci de l’unité nationale avec des valeurs algériennes que tout le monde doit partager comme le fameux tryptique identitaire: on est tous Algériens avec la meme part d’islamité, d’arabité et d’amazighité (en dernier).Tout discours sur le particularisme est nié, moqué et vilipendé.
Dans un contexte politique algérien difficile, des militants pour beaucoup à l’origine d’avril 80 voudront défendre leurs droits en s’appuyant sur les textes internationaux et vont fonder la première ligue des droits de l’Homme , ce qui leur vaut de passer en cour de sureté de l’Etat et des années de prison.
Dans le contexte d’effondrement du communisme avec la chute du mur de Berlin, les émeutes de 1988 vont conduire à une semi ouverture politique du système algérien qui permet l’organisation d’associations et de partis politiques. On assiste à l’émergence de différentes associations de la sociétés civile (culturelle, féministe), le retour du FFS qui était clandestin et la création d’un autre parti à ancrage kabyle, le RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie).
Contrairement aux autres partis algériens conservateurs et islamistes qui sont dans des stratégies de prise de pouvoir, les partis à base kabyle sont d’essence démocratique, prônent des idées de liberté, la laïcité, l’égalité des sexes, les droits culturels comme la reconnaissance de la langue tamazight en tant que langue nationale et officielle. Leur lutte est resolumemt pacifique comme en témoigne le boycott d’une année de scolarité qui va aboutir a la création d’un Haut Commissariat à l’Amazighité chargé de promouvoir la culture amazighe en introduisant son enseignement à l’école de façon très facultative et erratique .
La Kabylie reste le pole démocratique en Algérie face à l’avancée de l’islamisme salafiste meurtrier des années 90 et contribuera à préserver l’Algérie de l’avènement d’un Etat théocratique.
Le fait qui illustre à lui seul mon propos est la réponse de Hocine Ait Ahmed à la demande de certains décideurs de lui » offrir » la présidence algérienne lors de la période sanglante du terrorisme. La réponse est très claire ; c’est un refus catégorique et exprimé de façon indigné car ce chef historique kabyle ne peut concevoir accéder à la magistrature suprême sans la volonté souveraine du peuple.
– La sixième étape est le temps de le remise en question et de l’interrogation sur la pertinence des stratégies des luttes kabyles .C’est dans les années 90 que naitra un courant de pensée porté par des cercles universitaire qui commencent à remette en question l’Etat Nation jacobin, parlent de pensée et de peuple kabyle , s’intéressent aux politiques spécifique régionales dans le monde, confortés en cela par les différentes élections qui montrent le particularisme du vote kabyle et le rejet des partis à base kabyle en dehors de la Kabylie .
Le RCD va, par la suite, lors d’un de ses congrès, avancer l’idée d’un Etat unitaire régionalisé. N’oublions pas que le FFS a été la première organisation politique à parler d´autonomie dans sa plate-forme de 1979. Mais ces deux formations ne mettront pas en avant ces idées ni dans leurs discours publics ni dans leurs alliances et vont plutôt se mobiliser sur le traitement de la crise de régime et non sur la crise de l’Etat nation.
– La septième étape est le temps des ruptures idéologiques et l’émergence des courants autonomistes. En avril 2001, date marquante dans l’histoire de la Kabylie, le pouvoir tire à balles réelles sur de jeunes manifestants et c’est un massacre : 128 morts et un millier de blessés graves avec séquelles. La Kabylie et ce qui reste de son organisation ancestrale se soulève massivement , c’est le mouvement des Archs (confédération de villages) appelé mouvement citoyen lequel appelle à la plus grande marche jamais organisé, réprimée de façon irresponsable par le pouvoir algérien avec organisation d’une chasse aux Kabyles. Les revendications pour un mouvement aussi vaste sont multiples et comportent en dehors de la revendication linguistique une demande de justice sociale et un réel pouvoir pour les instances élues. Face à l’effervescence kabyle , l’Assemblée Nationale va voter la reconnaissance constitutionnelle de la langue tamazight en tant que langue nationale.
Le MAK (Mouvement pour l’Autonome de la Kabylie) va naitre suite à ces événements dramatiques. Clairement en rupture avec l’Etat Nation actuel, il veut défendre les droits du peuple kabyle et réclamer l’autonomie pour la Kabylie Il va se transformer par la suite en Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie avec un discours clairement indépendantiste comportant le projet de constitution d’un Etat pour incarner la Nation kabyle.
Il y a un an et demi, des militants autonomistes (dont je fais partie) ont publié un « Manifeste pour la reconnaissance constitutionnelle d’un statut particulier de la Kabylie » qui s’adresse à tous les Algériens pour expliquer la nécessité historique d’un changement de paradigme politique en Algérie , parle d’une nation algérienne multiculturelle assumant les différences et devant conduire à une refondation de l’Etat qui doit céder des parts de souveraineté à la Kabylie notamment dans le domaine identitaire (éducation, culture).
– Aujourd’hui, c’est le temps de l’affirmation identitaire kabyle . Les Kabyles parlent enfin d’eux mêmes sans complexe et disent ce qu’ils veulent pour leur avenir. La marche du 20 avril dernier, même si on tient compte du biais lié à cette date anniversaire (on marche car c’est le 20 avril), on peut dire assurément que la militance kabyle a choisi le chemin de la prise en mains de son destin et a exprimé la désaffection pour la thèse de solution par la démocratisation de l’Etat actuel. Lequel Etat vient de montrer une fois de plus son incapacité à changer la réalité linguistique en n’amorçant aucun changement institutionnel en faveur de la prise en charge réelle de la langue amazighe qui vient d’être reconnue comme langue officielle de deuxième collège dans la nouvelle constitution.
Nous vivons incontestablement un nouveau cycle de renouvellement et de redynamisation des luttes kabyles alors que le système algérien s’enfonce dans une crise majeure aussi bien politique, économique et surtout morale.
En dehors de la dynamique du MAK , on assiste depuis quelques mois à un début de recomposition du champ politique en Kabylie avec des regroupements différents de militants notamment ceux qui ont milité dans le passé dans les partis FFS-RCD. Ils tentent de trouver des convergences, limités malheureusement parfois par les inimitiés construites depuis des années, rencontres actées parfois par des déclarations. On note tout de même une évolution favorable avec un recentrage plus ou moins important sur la Kabylie et des prises de parole de plus en plus nombreuses sur les autonomie régionales. On entend également un nouveau discours sur le combat amazigh (trop focalisé dans le passé sur la langue ) qu’on veut refonder pour porter une espérance plus large avec une centralité qui est la Kabylie.
Pour ma part, je pense que la Kabylie est engagée dans l’étape ultime de sa libération car cette fois elle arrive a nommer clairement les termes du débat. Elle veut avoir toute sa place, ne veut plus de strapontin, veut être elle même. C’est un chemin irréversible car c’est son existence même qui est en jeu mais il est vrai que le chemin pour l’aboutissement de ce projet est escarpé et raide comme le sont nos chemins de montagne.
Comment y arriver et quelle est la stratégie adéquate ? Personnellement, vous le savez, c’est le statut d’autonomie qui a ma faveur car d’une part la Kabylie a un besoin vital d’avoir son propre espace et gérer en toute autonomie ce qui lui parait essentiel à son épanouissement et d’autre part elle a des liens multiples qui l’unissent au autres Algériens dont celui du sang versé pour l’Algérie et qu’on ne peut pas détricoter aussi facilement du jour au lendemain. Pour ce faire, l’Algérie devra se débarrasser de toutes les idéologies toxiques pour revenir à son état authentique qu’elle a su esquisser avec l’organisation territoriale lors de la guerre de libération. Maintenant, n’oublions pas que l’autonomie est un processus qui peut nous mener aussi loin que nos intérêts vitaux l’exigerons. Articulons aussi le combat kabyle avec le combat pour l’amazighité pour donner à l’ensemble plus de puissance, de visibilité et peser pour changer le cours de l’histoire de l’Afrique du nord. Restons fidèles à la voie démocratique et pacifique. Renforçons le pôle « kabyliste » en continuant à convaincre nos compatriotes qu’ils doivent s’ouvrir à d’autre formes de démocratie comme ici en Allemagne ou, à coté, en Suisse.
Autre point essentiel et vital, ouvrir le débat entre nous, entendre les autres discours , savoir créer des convergences et nouer des alliances. Le fait de m’avoir invitée, sachant que nous ne partageons peut être pas le même projet est tout à votre honneur car cela participe de cette volonté de se parler enfin, de casser les barrières et les cloisonnements qui ont été érigés depuis longtemps dans la militance kabyle soit en raison d’ambitions personnelles soit du fait de manipulations de forces qui nous sont hostiles. Car comment faire pour avancer ensemble s’il n’y a pas d’échanges car la Kabyle est puissante quant elle est rassemblée et nos ennemis le savent . Il faut également avoir un discours serein envers les Algériens et qui explique sans esprit de revanche notre problématique pour lever les incompréhensions et diminuer les tensions.
Parallèlement à la lutte politique, construisons une autonomie de fait, donnons nous les moyens de notre politique lesquels relèvent essentiellement du domaine économique. Tous les peuples qui ont réussi leur émancipation sont ceux qui se sont donné la peine de se développer économiquement . Je sais que la situation est très difficile, le pouvoir bloquant tout projet d’investissement mais il reste des marges de manoeuvre sur lesquelles on peut agir tels que par exemple les projets de fondation que vous avez créé ( FIDEK ) ou l’école pilote lancé par un de vos membres. Akli D, présent aujourd’hui avec nous, a dit une parole dure mais très juste : l’image désolante qu’il a gardé de la Kabylie suite à un séjour récent est celle d’un » drapeau planté sur un tas d’ordures ». Alors faisons en sorte de planter un drapeau sur une réalisation de bien public, dans un environnent sain, pour donner du sens à cet emblème. Il est vrai que nous pouvons améliorer de beaucoup notre environnement en adoptant un autre comportement. Mais tout n’est pas négatif. Les organisations villageoises qui sont les piliers de l’autonome de fait font pour certaines un travail remarquable . Sur le plan culturel, la société kabyle reste très active avec l’organisation de réunions littéraires , fêtes artisanales, agricoles …, ce qu’on voit peu ailleurs.
Je vais conclure par un passage du Manifeste Kabyle (publié en décembre 2014 ) et qui est tout à fait d’actualité : » Il ya une exigence aujourdui à revoir nos fondamentaux et faire le pari de la modernité par la redéfinition de la Nation et la refondation de l’Etat . Un statut politique spécifique pour la Kabylie en serait une étape et constituera une grande avancée pour la modernisation et la démocratisation du pays. A l’inverse, si l’impasse venait à persister et nous le disons avec gravité concernant la Kabylie, les solutions radicales et douloureuses qui se sont imposées dans d’autres nations multiculturelles quand l’existence même d’une communauté ou d’un peuple est en jeu , ne pourraient pas toujours pas être évitées. »
Malika Baraka, Munich, le 29/04/2016
« Parallèlement à la lutte politique, construisons une autonomie de fait , donnons nous les moyens de notre politique lesquels relèvent essentiellement du domaine économique. Tous les peuples qui ont réussi leur émancipation sont ceux qui se sont donné la peine de se développer économiquement . Je sais que la situation est très difficile , le pouvoir bloquant tout projet d’investissement mais il reste des marges de manoeuvre sur lesquelles on peut agir tels que par exemple les projets de fondation que vous avez créé ( FIDEK ) ou l’école pilote lancé par un de vos membres. »
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Voila ce que je retient principalement de cette intervention. A l’heure d’Internet, des financements participatifs et autres facebook, il faut vraiment se réveiller.
A vrai dire, autonomie ou indépendance de la Kabylie, C vice versa, kif kif, la même chose. L’autonomie entraînera forcément une séparation totale du reste de l’Algérie qui n’aura plus aucune prise sur sa gestion. Tout ce choix des uns et des autres est un faux débat. Une chose est certaine, la Kabylie d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier. La rupture est inéluctable. Ce n’est même pas un choix d »hommes, mais celui de la nature.
Vive FERHAT
VIVE BOUAZIZ
VIVE L’AUTODETERMINATION DE LA KABYLIE
VIVE LES KABYLES LIBRES.
Quand on est habitué a la pratique de nos politiciens , rien ne nous surprend et l’on devine aisément les repositionnement des uns et des autres .
MALIKA est peut être une des militantes qui pratique le moins la transhumance politique et certainement celle qui ne s’est pas précipitée dans la mangeoire.
Mais devant la force expansionniste des lobbies de la politique , il est difficile de résister aux défilés de mode suggéré et ordonné par ces charrognards pour répondre a des stratégies d’officine dont le but n’est pas celui avoué.
On a rien contre la liberté de la Kabylie et nous sommes même pour une Kabylie indépendante car nous avons toujours cru et soutenu que la la Kabylie ne survivra qu’en se libérant de ce qui l’enfonce et la depersonnalise.
Soit là n’est pas le débat , nous nous interrogeons juste sur les changements de tempérament de certains gens qui qui dénigrent une politique et reviennent quelques années après pour la soutenir tambour battant !!!
Nonobstant a quelques exceptions qui ont sincèrement évolué , beaucoup de ces changements méritent une méditation pour quant aux stratégies qu’elles cacheraient derrière.
Ce qui nous ferait perdre notre temps ..
21 personnes fortement politisé ont reussi de donner le statut de l´independance à l´algerie / Franceaise, c´est pas avec les armes dérisoire de l´ALN ou avec les methodes psycopathe des terroristes du FLN que cette indépendance a vue le jour , donc le pays Kabyle / Algerie n´a rien a perdre, au contraire il aura devant lui tout la disponibilté de ses atouts afin d´agir librement et voir clairement comment le reconstruire, pour cela, il faut jamais douté de l´imperatif de ce pas historique, disant avec passivité et manque de force, c´est dure, impossible ou je ne sais pas quoi.
Le mot autonomie ça ne convient pas pour la cause Kabyle il faut fonder la Kabylie sur de bonne piller pour éviter les erreurs FFS,MCB,RCD et les AARCH
assez de perdre le temps dans l’autonomie qui vas envoyer les kabyles dans la division. l’autonomie est une arme que ce pouvoir pourait utiliser pour faire noyer l’indépendance de la Kabylie. Pour au moins sauver l’unité nationale. Timunent d avrid n tlelli a win urgent negzi yegzu. Vive le MAK vive le GPK.
Le mot autonomie ça ne convient pas pour la cause Kabyle il faut fonder la Kabylie sur de bonne piller pour éviter les erreurs FFS,MCB,RCD et les AARCH
assez de perdre le temps dans l’autonomie qui vas envoyer les kabyles dans la division. l’autonomie est une arme que ce pouvoir pourait utiliser pour faire noyer l’indépendance de la Kabylie. Pour au moins sauver l’unité nationale. Timunent d avrid n tlelli a win ur negzi yegzu. Vive le MAK vive le GPK.
La position courageuse de Mme Malika Baraka est à saluer.Cette dernière est une ex.militante du RCD comme moi.Je partage son analyse lucide qui tranche avec celle de certains animateurs du printemps berbère de1980 qui n’arrivent pas à franchir le Rubicon.On peut effectivement envisager une étape de large autonomie pour la Kabylie sans pour autant fermer la porte à l’indépendance.Une Kabylie autonome où tous les courants politiques peuvent s’exprimer librement avec possibilité d’organiser un référendum d’autodétermination au bout de 10 ou 15 ans d’autonomie est une idée à ne pas rejeter.C’est ce qui se fait au Québec et en Ecosse.Il y a un point que je ne partage pas avec Mme M.Baraka, c’est cette idée d’une « nation algérienne » qui à mon avis n’existe pas.
il faut se mefier de tout ce que la majorité disent et repetent a propos de l islam des kabyles etc.
comment voulez vous q les fraçais vous appellent si ce n est musul ou arabes. les tenues vestimentaire n etaient q les gondouras et les chachia, le pantalon n existait pas , il n etait introduit q recemment avec les colons français .
soyons honnete, on etait derriere dans la civilisation, et eux ils etaient en avance, le destin nous a conduit á rester loin de la civilisation . la colonisation nous a enfince’ dans la pauvrete’ , l ignorance et l illetrisme . puis ce sont ceux que la france a eduque’es qui ont decide’ de la sortir , consequences, apres l independance on souffre , car la tete est figée au moyen âge .
Moi je trouve Malika Baraka un peu timide quand elle dit moi personnellement c’est le statut d’autonomie qui a ma faveur. Votre faveur madame rentre dans le cadre de l’autodétermination c’est à dire le jour j vous pouvez voter pour l’autonomie. Mais maintenant il faut travailler dans le sens d’arracher le choix populaire kabyle c’est à dire le droit à l’autodétermination. Après vous faites compagne pour l’autonomie. Pour moi l’autonomie est un sentiment de regret d’avoir toute la liberté ce sentiment qui nous appel à rester éternellement sous domination des autres un sentiment de faiblesse d’assumer entièrement notre liberté. Vive le MAK vive le GPK.
Ce à quoi doivent réfléchir les Kabyles de la diaspora, c’est la création des lobbys Kabyles en Europe et en Amérique, à l’instar des juifs et soutenir l’ANAVAD sur le double plan politique et financier, pour la réussite du projet d’indépendance de notre partie de ce qui s’appel l’Algérie. TANEMIRT.
« L’Islam a été probablement introduit tardivement par rapport au reste de l’Algérie. »
C’est méconnaitre la vérité dont personne ne semble connaitre.
il faut être un génie pour arriver à comprendre comment l’islam est né où et quand contrairement à chacun répète de ce qu’on leur écrit.
Faites votre quête pour comprendre comment on a détruit l’Afrique du nord et le reste.
Une intelligence et une méthode digne de très grands fossoyeurs, sorciers et génocidaires.Et par la même occasion vous saurez qui sont ces arabes que l’on brandi sans cesse pour les opposer au autochtones.
Personne n’a encore percé les nombreux secrets qui ont fait que l’Afrique à l’origine de presque tout devienne la dernière dans presque tout.
il y a du boulot encore…Un conseil, évitez l’histoire officielle car elle ne vous donnera pas les vraies réponses autrement que les mensonges écrits pour justement vous fourvoyer.
J’ai du respect à cette militante de notre cause noble et juste. J’ai beaucoup aimé cette phrase . »Pour ma part, je pense que la Kabylie est engagée dans l’étape ultime de sa libération car cette fois elle arrive a nommer clairement les termes du débat . »