Lota : Condoléances à la famille Djouadi

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Mohamed Djouadi, dit Béji. Photo N. Hammoudi
Mohamed Djouadi, dit Béji. Photo N. Hammoudi

LOTA (TAMURT) – Mohamed Djouadi, 77 ans, communément appelé Béji, est un maquisard hors-pair. Un baroudeur dont certaines actions sont gravées à jamais dans la mémoire collective des habitants de Lota (33 kms à l’Est de Bgayet). Pour les vieilles et les vieux de ce village, son nom est intimement lié à la proclamation du cessez-le-feu entre l’ALN et l’armée coloniale française, le 19 mars 1962, à midi. La veille de cette proclamation, Béji venait d’accomplir un acte héroïque que nous raconterons une autre fois dans d’autres circonstances.

Juste après l’indépendance, alors agé de 19 ans, il avait préféré l’émigration pour gagner sa vie par la force de ses biceps. Entre le sentiment du faux bien être, de l’injustice, du mépris et de l’oppression, aux antipodes du rêve de liberté et de dignité de ses compagnons tombés au champ d’honneur, il a préféré l’infortune des 12 métiers et 13 misères.

Béji a rendu l’âme, avant-hier, 18 décembre, dans un hôpital parisien, à Kremlin-Bicêtre. L’enterrement aura lieu au cimetière de Lota. La date n’est pas encore connue à cause des inconvénients dû à la Covid-19.
En mon nom personnel et au nom de la Rédaction Tamurt, je présente toutes mes condoléances à son épouse, en Kabylie, à son fils Kamel, l’ainé et ses 4 frères et sœurs, à sa compagne Maria, l’espagnole et Khabir leur fils.

Ceux qui l’ont connu savent combien Dda Béji était bon, agréable, plaisant, généreux et gracieux. Sgunef di Talwit. Ton sourire rassurant et ta bravoure nous accompagnerons sur notre chemin, si difficile, vers plus de liberté et de dignité.

Lyazid Abid

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