Pour délit « de solidarité » avec les opprimés : 3 ans de prison ferme requis contre Djamel Ikni

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3 ans de prison requis pour un post Facebook
3 ans de prison requis pour un post Facebook

VGAYET (TAMURT) – Pour avoir exprimé son soutien via des publications Facebook à deux militants kabyles, l’ex détenu d’opinion Djamel Ikni risque la prison ferme.

Le régime algérien continue de réprimer en Kabylie et œuvre par l’intimidation à réduire au silence toute voix exprimant la solidarité avec les opprimés. Ancien détenu d’opinion, Djamel Ikni n’a pas oublié ses concitoyens kabyles, qui souffrent toujours dans les geôles algériennes ou qui font face au harcèlement judiciaire d’une justice aux ordres de la junte militaire aux abois.

Dernièrement, il a posté des messages de soutien au détenu Youguerthen Taib et à la militante Nora Haddad, tous les deux originaires d’Aokas. Ils font partie des centaines de kabyles arrêtés et poursuivis en justice pour leur convictions politiques. A cause de son soutien exprimé sur les réseaux sociaux, Djamel Ikni a été convoqué au commissariat central de Vgayet et présenté devant le juge d’instruction près le tribunal de la même ville.

Le 22 février dernier, il a été jugé en première instance. Au terme de son réquisitoire, le parquet a requis contre lui une peine de trois ans de prison ferme. Le verdict sera rendu le 29 février. Plusieurs citoyens kabyles ont à leur tour exprimé leur soutien au militant Djamel Ikni. « Tu as tout mon soutien mon ami Djamal. Ce n’est pas un crime de parler des opprimés. Le crime est dans le silence des uns et des autres », a écrit un internaute kabyle.

Après le délit de kabylité, le régime colonial algérien a inventé le délit de « solidarité » avec les opprimés.

Lyes B.

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