Répression anti-kabyle : Détenu pendant plus de deux mois, l’enseignant Amara Mazi finalement acquitté

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Amara Mazi
Amara Mazi

TIZI WEZZU (TAMURT) – Ce mardi 28 novembre, la cour d’Alger a confirmé l’acquittement prononcé en première instance au profit de l’enseignant kabyle Amara Mazi. Celui-ci avait pourtant fait l’objet d’un acharnement juridico-policier de la part du régime algérien, à l’instar des autres militants kabyles.

Accusé à tort de terrorisme, l’enseignant kabyle Amara Mazi a été arrêté devant ses élèves du collège Sud de la ville de Tizi Wezzu, le 18 octobre 2022. Il a ensuite été transféré à Alger et placé en garde à vue au commissariat du 6eme (ex Cavaignac). La raison de son interpellation ? Il venait d’être condamné le même jour par le tribunal criminel de Dar El Beida (Alger) à 20 ans de prison par contumace. Du coup, il a été placé en détention à la prison de Koléa (Tipaza). Cet enseignant de physique était cité dans le même dossier que neuf autres citoyens kabyles, dont l’ancien journaliste de Liberté et ex détenu Mohamed Mouloudj. Il était considéré par la justice algérienne comme un fugitif, alors qu’il n’a jamais été convoqué par cette même juridiction, d’où sa condamnation par contumace. Néanmoins, la défense de Amara Mazi a fait appel de ce jugement.

A noter qu’il a été condamné suite à des accusations criminelles « d’appartenance au MAK », arbitrairement classé par la junte militaire d’Alger comme « organisation terroriste », ainsi que « d’atteinte à l’unité nationale » et « incitation à commettre des incendies criminels ». Finalement, il a été acquitté en première instance le 27 décembre 2022 et libéré de la prison après plus de deux mois de détention arbitraire. Son procès en appel s’est déroulé le 14 novembre dernier après que le trésor public ait interjeté appel, tout en réclamant une amende de 100 000 dinars. Ainsi, le natif de Tifilkout, un haut lieu de la révolution kabyle contre le colonialisme français, dans le département de Tizi Wezzu, a été malmené et détenu arbitrairement.

Des souffrances injustes ont été infligées à sa personne et à sa famille tout au long de cette épreuve. Mais nous savons tous que la nouvelle stratégie du régime colonial algérien est l’instrumentalisation du système judiciaire pour tenter de réduire au silence et intimider les militants politiques kabyles.

Arezki Massi

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