Tribunal de Vgayet : Trois ans de prison ferme requis contre le professeur kabyle Kamel Aissat

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KABYLIE (TAMURT) – Ce dimanche 24 décembre s’est ouvert, au tribunal de Vgayet, en Kabylie, le procès du professeur et militant politique Kamel Aissat. Celui-ci est poursuivi par la justice algérienne pour son opposition au projet d’exploitation du gisement à zinc et plomb Tala Hamza-Amizour. Le parquet a requis une peine de trois ans de prison ferme à l’encontre de l’universitaire kabyle. Le verdict est attendu pour le 07 janvier prochain.

Une foule nombreuse de personnes, entre militants politiques et des proches de Kamel Aissat, s’est déplacée, ce dimanche matin, au tribunal de Vgayet pour apporter son soutien au professeur victime d’un harcèlement judiciaire à cause de ses convictions politiques et écologiques. Toutefois, les renforts sécuritaires déployés à l’entrée du tribunal de Vgayet ont empêché les soutiens de ce professeur en microbiologie d’assister à l’audience.

Poursuivi sur la base de l’article 196 bis du code pénal algérien pour « diffusion de publications de nature à porter atteinte à la sécurité nationale et à nuire à l’intérêt national », le parquet a requis, ce dimanche, une peine de trois ans de prison ferme, soit la peine maximale prévue par cette loi, à l’encontre de cet ancien syndicaliste et responsable au Parti socialiste des travailleurs (PST), dont les activités sont gelées par le régime algérien. Ce même régime reproche à l’universitaire Kamel Aissat d’avoir fait des déclarations à des médias et sur le réseau social Facebook sur les conséquences désastreuses qu’entrainerait sur l’environnement et la santé publique l’exploitation du gisement Tala Hamza et Amizour.

En effet, le lieu sur lequel ce projet est situé est une zone humide protégée de surcroît par une convention internationale (Ramsar) signée par l’Algérie elle-même en 1984. Le verdict dans cette affaire sera rendu le 07 janvier 2024.

Lyes B.