A l’initiative de Djamel Laceb, Enfin un roman de Mouloud Mammeri en tamazight !

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Mouloud Mammeri
Mouloud Mammeri

CULTURE (Tamurt) – Il a fallu un long combat, qui est d’ailleurs loin d’aboutir réellement, pour que l’on voit enfin l’un des romans des précurseurs de la recherche dans le domaine amazigh, traduit enfin en kabyle. Il s’agit du roman « Le sommeil du juste » de Mouloud Mammeri.

Le livre a été traduit par le chercheur Djamel Laceb après plusieurs années de labeur dans la solitude qu’impose ce genre de travail. Le titre du roman donne en kabyle « Taguni n win ighezzan ». L’ouvrage en tamazight sera mis en vente pour la première fois dans le cadre du Salon international du livre d’Alger qui s’ouvrira le 25 octobre à la Safex d’Alger, apprend-on.

Djamel Laceb, l’auteur de la traduction, souligne à l’occasion de la publication du premier roman de Mouloud Mammeri en tamazight : « Je suis heureux de voir ce travail enfin aboutir. Je me suis attelé à le faire avec fierté et aujourd’hui je ressens un peu la sensation du devoir accompli, j’ai apporté ma petite brique dans l’immense édifice qui attend tous les Amazigh ; édifice qui consiste en la reconstruction de ce que le temps et l’adversité auront grignoté de notre patrimoine culturel… j’espère en apporter d’autres car rien ne vaut cette sublime exaltation du devoir accompli ».

Djamel Laceb a tenu à la même occasion à remercier tous ceux qui l’ont aidé dans ce travail comme les membres du Haut Commissariat à l’Amazighité dont Abdenour Hadj Said, Abdenebi Mohand Ouramdane et Assad El Hachemi mais aussi d’autres personnalités du milieu culturel à l’insar d’Oussallas, Seddik Iazzouguen, Boussad Kebir. Pour Djamel Laceb, c’est une œuvre monumentale que celle de Mammeri : « Elle mérite plus qu’une traduction, d’autres artistes, intellectuels Amazigh doivent y jeter un coup d’œil et produire d’autres traductions. Rien que pour « le sommeil du juste » pour espérer épuiser toute l’essence de l’œuvre il faudrait au moins autant de traductions que d’univers développés dans ce chef-d’œuvre de construction et d’imagination ».

Pour rappel, « Le sommeil du juste » est l’un des quatre romans écrits par Mouloud Mammeri, à côté de « L’opium et le bâton », « La traversée » et le célèbre « La colline oubliée », ayant servi de sénario au premier long métrage réalisé en langue kabyle par le regretté Abderrahmane Bouguermouh.

Tahar Khellaf

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