Le choix des armes

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PARIS (Tamurt) – On a assassiné Cabu, Charb et leurs amis, mais la liberté ne saurait s’effacer par des kalashnikovs. L’esprit libre est inhérent aux valeurs intrinsèques longuement et durement acquises. La dérision des bêtises -islamique notamment mais toutes les autres aussi- passe de sales moments ces temps-ci. C’est que la rançon et la contrepartie coûtent parfois chères. Et nous n’en n’avons pas fini avec cette vermine rétrograde, ténébreuse.

La rédaction de Charlie Hebdo le vit de manière poignante dans sa chaire. Nous aussi à Tamazgha, mêmes situés hors des premiers feux médiatiques et « académiques ». Ceci étant, amoureux de notre berbérité souillée par les pouvoirs, nous nous ressemblons à bien des égards. Nous sommes, à ce titre, quelque part libertaires et aimant la vie. La liberté est certes multiple : individuelle, collective, syndicale ou sociale. Mais indivisible et connivente. Nous nous y inscrivons pleinement.
Passons sur les menaces régulières à notre encontre, passons sur le « hacking » répété de notre site, passons sur les dégradations externes de nos locaux. Mais nous ne passerons jamais sur la liberté.

Les évènements dramatiques que nous vivons à la veille de Yennayer [1] nous renvoient aux douloureuses décennies de notre Kabylie martyrisée. Les assassinats intégristes, ignobles et lâches des :

Amzal Kamel (1982) car il avait osé poser une affiche pour une AG à Ben Aknoun (Alger)

Tahar Djaout (1990) car « il trempait sa plume dans de l’acide »
nous font prendre conscience que la libre pensée et l’écriture est décidément dangereuse pour les illuminés des bas-fonds de la pensée.

Une idéologie, une religion qui entretient une relation pathologique à l’absolu (conviction que la religion ou l’idéologie est intouchable car elle est la vérité absolue) est incompatible avec l’esprit critique, la liberté de pensée, la liberté de conscience…la Liberté tout court.
Le fanatisme de ceux qui croient posséder la vérité absolue et la férocité avec laquelle ils s’imaginent le devoir de l’imposer aux autres, et les idéaux démocratiques, notamment la laïcité sont antinomiques.

Nous constatons que l’islam d’aujourd’hui véhicule et entretient tout ce bas-fond nauséabond, aux antipodes des temps. C’est dans son essence, et c’est un constat répété. Les « modérés » peuvent clamer leur tolérance, mais ils sont, « malgré eux ? », dans cette pomme qui contient le ver.

Le sédiment des fosses à purin a fini par franchir la méditerranée et atteindre l’Hexagone. Les adorateurs de la liberté sont désormais des cibles toutes désignées.

On a voulu tuer l’esprit critique et la dérision. Ils se revigorent de plus belle car… la liberté est immortelle !

La Rédaction

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