Les habitants de Barbacha veulent la tête du wali de Bougie

6
416

BOUGIE (Tamurt) – Pour cela, ils appellent l’ensemble des mécontents de la wilaya et des personnes éprises d’amour de la liberté et d’esprit de justice de venir fédérer les colères et frapper ensemble dans le respect des diversités en participant au sit in qui se tiendra devant le siège de la wilaya le dimanche 17 février dès 7 heures du matin. La population en lutte de Barbacha qui veut imposer l’ex-maire, Md Saddek Akrour, au poste de P/APC suite à la récolte par sa liste de 6 sièges sur 15 que compte cette commune, considérant que cette majorité relative est synonyme d’une volonté populaire que le wali veut occulter en recourant au vote, dans son bureau, par une coalition de 8 élus issus de trois autres partis (RCD,FFS,FLN) au profit de Mohamed Benmeddour, élu RCD, au poste de Maire.

Ils traitent Hamou Ahmed Touhami dont le sobriquet qu’il avait ramené avec lui de Djelfa est Hamou10, en référence aux 10% de commission qu’il prenait sur toutes les transactions faites par les services de la wilaya,d’être une véritable calamité pour l’historique wilaya de Bougie et d’en être hypertrophié en monsieur 1000 %. Ainsi donc, pour donner un coup fatal à la mise en mouvement de cet atavisme du pouvoir algérien qui malgré tout n’est pas arrivé à détourner Bougie de sa capacité naturelle à se régénérer et à se maintenir avec son cordon ombilical non encore coupé de vraie identité amazighe, les barbachois appellent l’ensemble de la population à venir en masse le dimanche prochain pour scander à la face du wali de Bougie « Dégage ».

Amaynut

6 Commentaires

  1. On y arrive finalement – C’est tous les Kabyles qui veulent en finir avec les ambassadeurs NON-Agres algeriens en Kabylie, mais c’est quelques uns qui ont compris, que prendre ses desir pour des realite’s est un delir, et se mobilse pour du concret. Et qu’y a-t-il de si important pour le reste de Vgayet, ou sont passe’s les autres?

    Je ne sais en quoi celui de tizi-wezzu ou Tuvirett sont differents et qu’attendent leurs habitants pour faire pareil. Bref, Va-t-il falloir une autre decennie ou que boutefrikha assassine 126 autres jeunes avant que tout le monde comprenne?

  2. Je veux juste savoir comment cet ex maire de la commune de Barbacha, élu PST, a fait pour unir les élus FLN, FFS et RCD, contre lui !! Le Forcing que fait cet ex maire pour s’imposer, malgré que 08 élus sur quinze sont contre lui, ne peut rien de bon à la population de cette commune !! Les règles régissant ces élections étaient connues bien avant les résultats du vote, il faut à mon avis, reconnaître sa défaite et tirer une leçon de cela !! On ne peut pas aller en guerre contre l’état algérien sadique et autiste, tout seul, c’est perdu d’avance !! Ce que la Kabylie n’a pas pu faire dans l’union, ce n’est pas une partie d’un village qui peut le faire !!

      • BARBACHA : UNE SEANCE MARATHON POUR UNE SORTIE DE CRISE
        Quand des gens de bonne volonté décident d’unir leurs forces, de s’asseoir à la table des négociations, de discuter en mettant de côté divergences et malentendus, de privilégier le dialogue vertu cardinale s’il en est, tous les espoirs sont alors permis. Et il n’est pas de problèmes à ne pas trouver une solution équitable, un consensus propice à la résolution de n’importe quelle crise problème liée à la vie et aux rapports sociétaux.
        Le dénouement de ce que nous appellerons désormais l’affaire de Barbacha participe de cette logique. La leçon magistrale administrée aux uns et aux autres par des hommes qui en transcendant positions figées, intérêts personnels et convictions partisanes ont contribué grandement à une sortie de crise dont ils ont parfaitement saisi les enjeux et les effets collatéraux d’une crise ouverte par moments, larvée en d’autres. En optant pour la voie, pavée de mauvaises intentions parfois de la sagesse, ils se sont élevés. C’est Thomas Sankara, le juste, assassiné qui a un jour affirmé que « tout ce qui sort de l’imagination de l’homme est réalisable ».
        Revenons un peu en arrière, non pas pour ressasser les péripéties et la genèse d’une crise née des élections locales du 29 novembre de l’année écoulée, mais plutôt sur la ribambelle de problèmes induits par la paralysie de l’administration, APC et Daïra, de cette ville déjà déshéritée, perchée là haut sur la montagne et des enjeux réels ou supposés que certains pyromanes invétérés ont tenté d’exploiter en leur faveur. Avec comme corollaires la manipulation des chiffres, les tentatives à peine voilées d’opposer et de susciter une lutte fratricide à Barbacha, le statu quo générateur de pourrissement, l’appel à l’intervention des forces de l’ordre……

        La fermeture de l’APC et de la Daïra ont plongé Barbacha dans une suite de désagréments qui se sont très vite mués en situation générale quasi intenable. Outre les tâches administratives usuelles, les écoliers pris en otage ne bénéficient plus des repas ni du transport ni même du chauffage indispensable dans ces contrées où sévit un froid polaire. Plus grave encore, cette cité jadis modèle de propreté croule sous des tonnes d’immondices. Voila brièvement brossé le tableau guère reluisant offert par Barbacha. Une situation qui se détériore chaque jour un peu plus, avec en prime une population qui n’a probablement jamais été autant divisée. Si sur les 52 communes de la wilaya, les élections se sont déroulées sans accroc majeur dans 51 municipalités où un deuxième tour a été rendu nécessaire du fait de l’absence d’une majorité absolue, Barbacha qui a suivi la même procédure s’est vite trouvée bloquée après le second tour qui a consacré la victoire d’une alliance hors PST qui rappelons le, a raflé 6 sièges au premier tour. Tout est parti de là. La suite, tout le monde la connait.
        L’administration représentée par son premier responsable, le wali, a depuis les débuts des « actes de Barbacha » joué la carte de l’apaisement. C’est l’occasion de louer ses facultés à s’écartes des chemins faciles et à se départir du chant des sirènes de la division.
        S’en tenant « stricto sensu » à la loi qu’il applique sans interprétations, il a privilégié le dialogue, écoutant toutes les parties. Après deux réunions avec l’équipe issue de l’alliance, accompagnée de notables et de sages sans avancer d’un pouce ni même trouver la moindre ébauche de solution, il a reçu l’autre partie, celle du PST. Bien des choses ont été dites. Des accusations ont par ailleurs été formulées. Il y a là véritablement matière à altérer un jugement et à fausser toute analyse. Mr Hamou Ahmed Touhami lui, à écouté tout le monde, s’éloignant ainsi de toute exclusion. C’est dans cet esprit qu’il a lancé un appel au PST pour un dialogue direct, sans intermédiaire, ni à priori. Cette formation politique que l’on disait réfractaire à toute idée de dialogue a surpris plus d’un en faisant le déplacement de la wilaya. Conduite par Mohand Sakkek Akrour enseignant universitaire et ex P/APC, la délégation imposante a donc entamé des discussions avec le wali qui après les traditionnels souhaits de bienvenue les a conviés à faire part de leurs préoccupations. Le ton a été vite donné par le représentant local du PST, Kamal Aïssat lui aussi enseignant universitaire. Son dit tournera autour de l’interprétation de l’article 8D du code électoral qui aurait « privé sa formation d’une victoire acquise tout en spoliant le choix de la population ». Il ajoutera « nous sommes contre la règle du jeu promulguée après le scrutin ». Après un large tour de table où l’on a pu constater une similitude des points de vue et une discipline propre à toutes les formations politiques de gauche, une idée maitresse est apparue au grand jour :la réfutation de l’article 80 qui aurait été « mal appliqué sur le terrain »
        Quant à Akrour, en parfait maitre orateur il a d’abord insisté sur le vice de forme dans l’envoi des invitation avant d’annoncer que leurs mandats le sien et celui de ses cinq camarades ont été remis à la population.
        Dans sa réponse le wali a d’abord loué l’esprit d’ouverture qui anime ses invités avant de marteler que la loi est la loi et que lui, commis de l’Etat, n’a d’autre prérogatives que de l’appliquer. Et de procéder à une lecture des articles de loi, très clairs dira-il et qu’il n’a fait que respecter. Avant d’ajouter. « Votre point de vue est respectable, même si je ne le partage pas ». Puis s’adressant à Akrour, il lui dira « Qui vous a empêché de passer des alliances ? Vous avez par ailleurs une armada de recours qui vont d’une saisine du tribunal administratif à une plainte devant le Conseil Constitionnel. Il n’est pas tard pour entamer une de ces procédures ». Revenant sur la situation que vit Barbacha, il livre sa propre lecture en affirmant que dés le départ, il y a eu une volonté de blocage. Et de s’interroger sur le fait que les communes confrontées à un problème de majorité absolue ont élu leur exécutif conformément aux disposition de la loi à l’exclusion de Barbacha. Quant à l’article 46, le wali ne fera aucune concession, précisant qu’il l’appliquera dans son intégralité en insistant sur le fait que la dissolution demandée relève des seuls prérogatives du chef de l’Etat. Puis haussant quelque peu le ton, histoire de marquer son territoire, il martèlera « gare à celui qui touchera à une pierre de Barbacha. L’Algérie n’est pas une république bananière ». Il prendra par la suite la presse à témoin pour rapporter ce qui se dit dans les coulisses : « le wali aurait nommé le P/APC ». Une proposition de démission collective ayant été avancée, le premier magistrat de la wilaya répétera derechef que cette procédure ne fait partie de ses prérogatives. Et de recommander « la réunion de l’ensemble des élus dans les murs de l’APC à deux reprises au moins. C’est seulement après constat de l’état de blocage que j’appliquerai les dispositions de l’art 46 ».
        La séance de travail s’éternise avec des réparties parfois vivres mais toujours correctes. S’il y a un élément à retenir des débats, c’est bien le respect qui a plané sur les travaux. C’est à l’honneur de tous.
        La solution pour une sortie de crise butait toujours sur des arguties juridiques et des positions que l’on pensait irréconciliables. C’est en ce moment que jaillit la lumière. Un membre de la délégation propose une démission des quinze élus et la nomination d’un administrateur, un DEC en somme. L’idée sitôt formulée fut agrée par consensus très élargi. Le wali insistera sur l’impérieuse nécessité d’ouvrir l’APC pour permettre aux élus de sièger et de faire part de leur choix. Toute rencontre en dehors de cette structure populaire serait légalement caduque et d’insister sur le fait que l’initiative ne vient pas de lui. Nous prenons acte ! Vint le tour d’Akrour qui adhère à cette initiative salvatrice et qui annonce son retrait ainsi que celui des élus de sa liste puis interpelant le P/APC intronisé par l’alliance au second tour, il en appelle à sa conscience : « êtes vous prêt à en faire autant ? ». Mr Ben Meddour, c’est le P/APC, après moult esquives finira par lâcher « je veux être le dernier à démissionner » ! Une réponse de Normand ! S’agissant du cas de la Daïra et du départ de son premier responsable, le wali s’est démarqué de manière nette d’une intervention intempestive et qui plus est n’est pas de ses prérogatives. Une enquête sera ouverte par les services concernés et des mesures prises après finalisation des investigations. Dans l’intervalle, le blocus sur la Daïra doit intervenir dans les meilleurs délais et le SG sera chargé d’assurer l’intérim
        Un dénouement heureux donc mais qui reste tributaire des décisions des élus issus du deuxième tour. Nous pensons que leur esprit de responsabilité transcendera toute autre considération. Seul l’intérêt de la région prime.
        Il n’y ni vainqueur ni vaincu. C’est Barbacha, la région entière et l’ensemble du pays qui triomphent.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici