L’Infirmerie de l’Akfadou sur les étals

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Roman L'Infirmerie de l'Akfadou

CULTURE (Tamurt) – Parution de l’ouvrage d’Yves Gimello, qui exerça comme infirmier du service de santé des armées en Kabylie sur l’ancien site du PC Amirouche, au sommet de la forêt de l’Akfadou, de 1959 à 1962. L’ouvrage de plus de 300 pages est illustré d’une centaine de photographies et relate le quotidien d’une infirmerie de garnison après la prise du site par l’armée française et la résistance dont firent preuve les objecteurs contre la lutte armée.

C’est aussi l’un des tout premiers ouvrages écrits sur le conflit algérien par l’un des rares français ayant servi comme objecteur de conscience. Yves Gimello refusa en effet de porter les armes et s’engagea avec conviction sur la voie de la paix avec une poignée d’autres objecteurs devenus célèbres dont le livre retrace les parcours comme Pierre Boisgontier ou André Gazut (voir le documentaire de la télévision publique algérienne qui lui est consacré).

Le roman relate une histoire qui s’est passée en 1959 : en pleine guerre d’Algérie, un chrétien de 24 ans refuse de porter les armes au nom de sa foi et choisit la voie de l’objection de conscience. Incorporé alors comme infirmier au Service de santé des armées, il passera deux années à l’infirmerie du GCCA (Groupement des Commandos de Chasse de l’Akfadou), située au sommet du massif de l’Akfadou, en Grande Kabylie, de 1959 à 1962 où, contre sa hiérarchie, il contribua à sauver des vies civiles et miliaires. Ce livre constitue l’un des tout premiers témoignages d’un appelé du contingent objecteur de conscience durant la guerre d’Algérie, à une époque où le statut de l’objection de conscience n’existait pas encore légalement en France (il ne sera officiellement reconnu par la Loi qu’en 1963). Son témoignage sort tandis que le film de Mel Gibson Tu ne tueras point, qui relate le destin similaire d’un objecteur de conscience infirmier américain, est encore sur les écrans.

L’auteur, Yves Gimello est né en 1935, à Nice. Après ses études d’horticulture, il fait partie des 420 rares français ayant choisi l’objection de conscience durant la guerre d’Algérie. Beaucoup d’objecteurs furent emprisonnés ou mutés par au plus fort des combats afin de mettre à l’épreuve leurs convictions. Yves Gimello choisira d’être infirmier et de mettre ses talents au service des autres, ‘afin de sauver des vies pour préparer la paix’ reconnaîtra-t-il. Aujourd’hui retraité, il est l’un des rares objecteurs à livrer son témoignage sur son engagement pour la Paix durant cette période.

La Rédaction

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