BOUZEGUEN (Tamurt) – La marche, ayant rassemblé des milliers de manifestants antiviolence, a démarré ce lundi matin devant le collège d’enseignement moyen Mohand-Saïd Hammadi vers le siège de la daïra de Bouzguen où les délégués des comités de village ont pris la parole.
Ils étaient très nombreux à répondre présents à l’appel lancé il y a trois jours par la coordination des comités de villages de la daïra de Bouzguen suite à la disparition d’un quadragénaire habitant au village Tazrouts, il y a neuf jours. Selon les estimations des observateurs, ils étaient quelques milliers à se sentir concernés par la disparition de Farid Alane et plus globalement par le problème d’insécurité qui continue à hanter les esprits des kabyles. Parmi les mots d’ordre exhibés lors de cette manifestation populaire, figure en pôle position l’exigence de la vérité sur les disparitions. Les citoyens ayant pris part à cette marche ont également tenu à exprimer à la même occasion leur solidarité agissante avec les membres de la famille d’Alane Farid qui sont gagnés par une angoisse indescriptible depuis le premier jour où ce dernier a disparu. Une angoisse qui ne cesse de s’exacerber au fur et mesure que les heures et les journées passent sans qu’aucune nouvelle, aussi infime soit-elle, ne filtre concernant le sort du disparu.
Par ailleurs, certains marcheurs étaient munis de banderoles où l’on pouvait lire les slogans de la manifestation comme « Ulac lxuf, ulac tatut», « Halte au banditisme », « halte à l’insécurité », « Vérité sur la disparition de nos frères et sœurs », etc. En plus de cette marche spectaculaire, une grève générale a été observée par l’ensemble des commerçants de la ville de Bouzguen durant toute la matinée de ce lundi. A la fin de la marche, les citoyens se sont dispersés dans le calme. Il y a lieu de rappeler enfin qu’il s’agissait d’une marche silencieuse.
Tahar Khellaf pour Tamurt